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Sophie Hunger touche à la lumière

Photo: Collaboration spéciale

Avec la parution de son excellent quatrième album, The Danger of Light, savant dosage de pop, de rock et de jazz, la Suissesse Sophie Hunger confirme que les astres se sont alignés pour lui tracer une formidable destinée.

Entre les récents concerts en hommage à Bob Dylan, les premières parties de Madeleine Peyroux ou les spectacles avec la chanteuse française Camille, celle qui a été membre d’une formation punk a rapidement pris sa place chez les friands de très fortes personnalités.

Avec les mélodies hyper accrocheuses magnifiées de cuivres de son nouvel opus et la brûlante intensité qu’elle distille, la presque trentenaire continuera assurément d’élargir le cercle de ses amis des deux côtés de la grande mare. Et cela, autant chez les amateurs de jazz que de pop, de rock ou de folk.

En effet, si nous découvrons des mélodies «dylanesques» sur la pièce LikeLikeLike, dame Sophie se nourrit aussi des influences que sont le jazz, Nina Simone, Hank Williams, Radiohead et autres Tom Waits. D’ailleurs, cette dernière inspiration se remarque sur la pièce Das Neue, un morceau en allemand qui a été enregistré à… Montréal!

«J’ai toujours trouvé beaucoup de bonheur et de chance à Montréal. Je suis venue aux trois dernières éditions du Festival de jazz et je m’y suis fait beaucoup d’amis musiciens. C’est une ville qui m’a ouvert de nombreuses portes avant même que je demande quoi que ce soit. Il était clair pour moi que je devais un jour y enregistrer. En plus, vous avez les meilleurs musiciens. Ils sont tous hors genre et peuvent effectuer de multiples amalgames d’influences et de styles, car ils sont libres et très ouverts. Pour moi, l’Eldorado de la musique, c’est Montréal!» s’enthousiasme Hunger, depuis la Ville Lumière.

Parmi le gotha qui officie sur The Danger of Light, notons la présence (non mont­réalaise) du guitariste Josh Klinghoffer (Red Hot Chili Peppers, PJ Harvey) et celle du réalisateur Adam Samuels (Daniel Lanois).

Et c’est justement parce que l’album a connu trois séances d’enregistrement dans trois villes et qu’il compte son lot de musiciens que la chanteuse, guitariste, pianiste et harmoniste s’est donné pour consigne de faire émaner une présence vocale qui confère à
l’urgence.

«Pour que ça reste un truc assez cohérent, avec un fil rouge, il fallait que je sois moi-même très présente. Dans mon jeu, certes, mais aussi dans mon chant. C’est pour y parvenir que j’ai voulu que ma voix soit très claire et très visible», analyse l’artiste, qui promet aussi de nous gratifier de ses succulentes reprises de Noir désir (Le vent nous portera) et de Brel (Ne me quitte pas) lors de son spectacle au Festival de jazz de Québec.

La défense du titre
Alors qu’elle marchait dans le Red Light de Zurich, situé près de son appartement, Sophie a reçu un appel de son agent qui l’intimait de lui donner dare-dare le titre de l’album à venir. Elle a levé les yeux vers le soleil et lui a répondu : The Danger of Light. Après avoir raccroché, elle s’est dit : «Aaaah, je vais devoir comprendre ce que cela signifie.» Depuis ce jour, elle est «encore en train de donner un sens à cette phrase».

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