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Critiques CD de la semaine du 11 au 15 février

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Hôtel Morphée, Foals, Ken Stringfellow, Joel Miller & Honeycomb, Julien Clerc et Tomàs Jensen.

Planant
Hôtel Morphée
Des histoires de fantômes (4/5)

Il est difficile de définir le style musical du quatuor Hôtel Morphée. Sa musique planante est tantôt rock, tantôt indie, tantôt électro avec un fond de classique. Qu’importe, le résultat est convaincant. On aime beaucoup la touche de contrebasse et de synthétiseur dans certaines pièces comme Dessine-moi. Les textes courts nous permettent d’apprécier davantage le lyrisme qui s’en dégage et l’approche musicale originale. La voix de la chanteuse Laurence Nerbonne (une Cœur de pirate à la voix rocailleuse) est ensorcellante. On adore particulièrement les pièces Garde à vous et L’échappée.
– Rachelle McDuff

Dépaysant
Foals
Holy Fire (3,5/5)

Ce qu’on adore de Foals, c’est son refus d’aller là où on l’attend. On a découvert le quintette britannique avec l’accrocheur Antidotes. Puis, les garçons ont pris une voie plus expérimentale avec Total Life Forever. Et sur Holy Fire, ils explorent encore plus. L’album s’ouvre sur un Prelude aux sons désertiques, suivi de Inhaler, avec ses guitares pesantes et le frontman, Yannis Philippakis, qui… gueule. Quelques titres seulement, dont Number, rappellent le Foals des débuts, avec cette  guitare agitée, cette basse rythmée, ce clavier qui papillonne. Il y a certes une pièce (Bad Habit) sur laquelle le chanteur flirte dangereusement avec des intonations à la Chris Martin. Mais voilà tout de même un album complexe, original. Un son différent.
– Natalia Wysocka

Éclectique
Ken Stringfellow
Dancing in the Moonlight (3,5/5)

Avec sa quatrième offrande solo – Danzig in the Moonlight –, Ken Stringfellow nous livre un ensemble éclectique. Cela ne devrait pas nous surprendre de la part du musicien qui a collaboré, entre autres, avec R.E.M., The Posies et Lag Wagon. Stringfellow, qui sera en concert à la Casa del Popolo lundi, touche autant au country folk, avec l’excellente 110 Or 220V, qu’à la pop, avec You’re The Gold, et à l’électro, avec Jesus Was an Only Child. Sur Drop Your Pride, il se sert de cuivres pour nous plonger dans une atmosphère de carnaval digne d’un film de Tim Burton.
– Mathieu Horth-Gagné

Frénétique
Joel Miller & Honeycomb
Joel Miller & Honeycomb (3,5/5)

Jamais le jazz du saxophoniste Joel Miller n’aura été aussi métissé. Sur son nouvel album, le compositeur montréalais originaire du Nouveau-Brunswick a retenu les services du groupe Honeycomb (parmi lequel le batteur cubain Kiko Osorio) pour rendre hommage à ses influences du monde entier. Le souffle du roi Miller, au saxophone et à la clarinette, se mélange aux percussions frénétiques de ses acolytes, notamment munis d’instruments exotiques comme le cajón ou les congas. L’opus, malgré certaines redondances, nous entraîne dans un voyage où se mêlent les les genres : cha cha, cumbia, jazz latin, reggae, Les pièces sont longues, l’écoute exigeante, mais le voyage réussi.
– Charles-Éric Blais-Poulin

Lyrique
Julien Clerc
Symphonique (3,5/5)

Julien Clerc nous invite à l’opéra de Paris, là où il a enregistré son dernier album live. Sur Symphonique, le chanteur français, accompagné d’un orchestre d’une quarantaine de musiciens, revisite ses classiques (Ma préférence, Femmes… je vous aime), mais retrace également toute sa carrière musicale jusqu’à de petits trésors récents (Hôtel des caravelles, Fou… Peut-être) paru en 2011 sur son dernier album, Fou… peut-être. Si l’orchestre apporte beaucoup de lyrisme au double album, Julien Clerc et sa voix connue pour son vibrato soutiennent, tout en force et en émotion, une interprétation digne des salles dorées. Julien Clerc réussit le pari de faire rencontrer la variété et le symphonique.
– Anicée Lejeune

Agréable
Tomàs Jensen
Plus personne (3/5)

On l’a connu au sein des Faux-Monnayeurs, du groupe Hombre, puis dans un hommage à Caetano Veloso l’an dernier. Cette fois, c’est en solo que Tomàs Jensen se commet sur Plus personne, un disque dans la continuité de son acclamé Quelqu’un d’autre, paru il y a cinq ans. Collection de pièces à texte façon chanson française mais souvent teintées des sonorités latines chères à Jensen, Plus personne est un opus plutôt intimiste, dépouillé, où l’accent est mis sur les textes bien tournés qui parlent beaucoup d’amour, tantôt de façon nostalgique, tantôt sourire en coin. Pas désagréable du tout.
– Jessica Émond-Ferrat

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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