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Sandrine Bonnaire explore le deuil dans son nouveau film

Photo: Axia films

Formée par Pialat et Varda, Sandrine Bonnaire ne se satisfait plus de son seul métier de comédienne Après son émouvant documentaire Elle s’appelle Sabine, l’actrice est de retour avec J’enrage de son absence.

Dans cette fiction, un homme éploré se lie d’amitié avec le fils de son ancienne épouse. Métro a pu discuter avec la talentueuse interprète lors de son passage à Montréal dans le cadre de Cinemania.

Le héros de votre long métrage porte le deuil de son enfant…
Je pense que ce n’est pas facile de faire le deuil de quelqu’un. Quand c’est un enfant, on se sent vraiment responsable… La réflexion du film, c’est comment on peut vivre avec son chagrin. Comment on organise sa vie avec ça.

On est maître de ses choix, mais en même temps, on peut se laisser guider par sa tristesse…
Oui. Ce qui m’intéresse dans la vie, en tant que comédienne et même à la réalisation, c’est ce qu’on fait de son destin. Avec cet homme dont le destin bascule, je trouvais qu’il y avait quelque chose de fabuleux à faire.

Pourquoi avoir fait appel à William Hurt, qui est votre ancien compagnon de vie?
Je trouve que William est un acteur formidable. Il a de la mélancolie, de la gravité, un charisme incroyable. Et aussi, c’est un étranger. Il incarne le fantasme de l’Amérique, qu’on peut avoir quand on est français.

Le jeune Jalil Meheni, qui interprète le fils, est une véritable révélation…
Tout le film tient dans cet enfant. C’est le noyau principal. Si je n’avais pas trouvé un enfant comme ça, je n’aurais pas pu faire le film. Ce n’est pas évident de trouver le bon…

Vous exercez ce métier depuis plus de 30 ans. Trouver des projets stimulants est-il difficile?
Oui. Ce métier m’intéresse encore mais, en même temps, il pourrait ne plus du tout m’intéresser si je tombais sur des gens médiocres. Avant, je me disais : «Tant pis, le prochain sera bien.» Maintenant, quand c’est moyen, cela ne me tente pas de le faire. C’est un tel privilège d’exercer ce métier-là. Les gens qui le font juste comme ça, ça m’emmerde. Ça me met en colère.

J’enrage de son absence
En salle dès vendredi

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