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La conscience d’Iron Man

Photo: Marvel

Le colonel Rhodes, c’est un peu la conscience de Tony Stark, alias Iron Man. Et Don Cheadle, c’est le parfait complément de Robert Downey Jr. Celui qui est bien plus que l’éternel acteur de soutien a répondu à nos questions dans la foulée du très attendu Iron Man 3.

Terrence Howard doit s’en mordre les doigts. C’est lui qui incarnait le colonel Rhodes dans le premier Iron Man, mais il a passé son tour pour la suite. Récupéré par Don Cheadle, cet individu a pris de plus en plus d’importance, pour devenir pratiquement un pilier du troisième volume. «Je joue dans un film d’action et je peux enfin voir de l’action, aller sur le terrain!» lance en riant le comédien au bout du fil.

Ce personnage dont l’alter ego porte plus d’un nom selon l’armure qu’il revêt (War Machine, Iron Patriot) est là pour aider Iron Man à contrecarrer les plans du méchant Mandarin (Ben Kingsley) et d’un scientifique énigmatique (Guy Pearce).

Au-delà de toutes les scènes d’action, des affrontements, les effets spéciaux et des retournements de situations, un soin particulier ressort des moments plus intimes, pas nécessairement ceux entre Robert Downey Jr. et ses partenaires féminines (Gwyneth Paltrow, Rebecca Hall), mais bien avec Don Cheadle. «J’étais tellement content d’avoir pu approfondir la relation entre nos deux personnages!», confie celui qui devrait prochainement incarner le grand Miles Davis à l’écran.

Cela a été favorisé grâce au nouveau cinéaste et coscénariste Shane Black, qui a déjà réalisé Kiss Kiss, Bang Bang avec Robert Downey Jr., et qui a popularisé avec Don Cheadle premier Lethal Weapon, le film de copains (buddy movie).

Malgré une bande-annonce plus sombre qui semble vouloir jouer dans les plates-bandes de Christopher Nolan, Iron Man 3 est tout aussi drôle et divertissant que ses prédécesseurs. Il y a toutefois une scène plus sensible où il est question d’une action terroriste… ce qui pourrait être mal vu dans la foulée du récent attentat de Boston.

«Je ne peux pas anticiper la réaction des gens, avoue l’expérimenté interprète. Honnêtement, je ne savais pas que ça allait survenir lorsque j’ai lu le scénario. C’est quelque chose qui arrive de plus en plus fréquemment, et on doit vivre avec ça. J’espère seulement que les gens ne vont pas s’habituer à cette situation, qu’ils ne vont pas trouver que c’est normal.»

Sortir de l’ombre
Avant la série des Ocean’s Eleven et les deux derniers épisodes d’Iron Man, Don Cheadle était un comédien omniprésent dont on ne se rappelait jamais le nom, mais qui arrivait presque toujours à voler la vedette aux têtes d’affiche. Que serait le jouissif Boogie Nights sans lui? Et les savoureux Out of Sight et Traffic de Steven Soderbergh? Impensable!

C’est cependant avec Hotel Rwanda, où il a obtenu une nomination aux Oscars comme meilleur acteur, qui l’a imposé auprès de ses pairs. Peut-être pas pour devenir le nouveau Will Smith ou le nouveau Jamie Fox, mais pour l’amener vers davantage de rôles de composition (Talk to Me, The Guard, Traitor, où il côtoyait déjà Guy Pearce).

Entre deux longs métrages indépendants, il n’hésite pas à toucher à la télévision (il vient d’ailleurs de remporter un Golden Globe pour son interprétation dans House of Lies) et à tâter la grosse production hollywoodienne qui pourrait lui ouvrir encore plus de portes. De toute façon, peu importe le budget d’un film, le travail et la préparation demeurent identiques.

«Je sais à quoi ressemble la bête, explique Don Cheadle. C’est seulement un peu plus difficile de la nourrir, parce que tu ne sais pas toujours de quoi elle va avoir l’air. Mais ça ne change rien à mon jeu.»

Iron Man 3
En salle dès vendredi

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