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Félindra, tête de tigre!

Photo: Yves Provencher/Métro

Les tarentules qui rampent, les plafonds qui descendent, les serpents porteurs d’indices, la salle au trésor et les pièces dorées qui tombent dans la cage… Si c’était une énigme, et si la question était : «De quoi parle-t-on?», la réponse serait si facile : de Fort Boyard, voyons, et de son retour sur les ondes de TVA.

Il y avait de la fébrilité dans l’air hier matin dans l’antre de l’Auberge Saint-Gabriel, où avait lieu la présentation médiatique des deux premiers épisodes de la nouvelle mouture de Fort Boyard. Une fébrilité palpable tout au long de la présentation des épisodes en question, mais surtout lorsque, coup de théâtre, le Père Fouras, le vrai, est apparu sans prévenir, avec sa barbe, sa toge et sa voix caverneuse de fin du monde.

Accueilli comme une rockstar (il fallait voir toutes les demoiselles se précipiter pour se faire prendre en photo avec lui), l’homme aux mille énigmes s’est vanté de n’avoir mis qu’une journée pour arriver au Québec, ponctuant cette déclaration d’un «In your face, Mylène Paquette!» Il s’est aussi moqué des nouveaux animateurs de l’émission, Guillaume Lemay-Thivierge et Dave Morissette. Coquin, le sage du Fort a notamment confié que Lemay-Thivierge, connu pour sa grande motivation, ne tenait pas en place durant le tournage des 10 épisodes, voulant «ouvrir toutes les portes des cellules et tester toutes les épreuves» à son insu. Pour ce qui est de Morissette, il lui a ramené les pantalons de hockey que l’ex-joueur du Canadien «avait oublié dans la cellule de Félindra»…

Présentée au Québec entre 1993 et 2001, animée d’abord par Guy Richer et France Beaudoin, puis par Guy Mongrain et la regrettée Marie-Soleil Tougas, à laquelle a succédé Sylvie Bernier, Fort Boyard est porteuse d’une montagne de souvenirs. Rassurez-vous, fidèles : malgré le temps qui a passé, et les quelques petits changements qui ont été apportés, la populaire émission d’aventure n’a pas oublié ses classiques.

Les règles du jeu se déploient «comme dans une saison de hockey». Les deux animateurs ont chacun trois équipes. Chaque équipe est composée de deux figures connues et de deux personnes «du public». Chaque épisode est dédié à une formation, et la formation la plus forte de chaque «coach» affrontera l’autre en finale.

Dans le premier épisode, c’est la «Team Guillaume», la première, qui se mesure aux épreuves du Fort. Édith Cochrane et Jean-Michel Anctil, jumelés aux sympathiques (et en forme) Marie-Pier Nadeau et Jean-Philippe Jolin, propriétaires d’une ferme caprine de 1 000 chèvres, y vivent de drôles de trucs. Par exemple, Édith Cochrane et sa coéquipière sont forcées de faire les hamsters dans une machine à laver géante. Jean-Michel Anctil l’a un peu plus facile avec le jeu de précision De la terre à la lune, qui consiste à pousser une p’tite fusée roulant sur des rails vers une clé accrochée au plafond.Mais il faut dire, comme il le dit si bien, que son «chest! Bras!» est très développé.

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Notons aussi que, puisque les «coachs» peuvent embêter les membres des équipes adverses, Lemay-Thivierge ne se gêne pas pour mettre des bâtons dans les roues de ses adversaires. Eh oui, Guillaume, homme pour qui le Fort semble avoir été bâti, dévoile dans cette émission son côté «un peu baveux», dixit Morissette.

Sinon, dans le second extrait, c’est l’équipe de Dave, à savoir les cousines Mari-Lou Hamel et Audrey Lawlor, ainsi que Rémi-Pierre Paquin et Pierre-François Legendre, qui doivent récupérer le plus de clés possible. «En forme, les gars?» leur demandent les animateurs en début d’émission. «En forme, ouais en forme… en forme de poire!» répondent les comparses acteurs.

Pierre-François enchaîne en se vantant notamment de son entrainement d’olympien («Tsé, moi, j’ai une piscine»), de ses exercices de poids et haltères («Je me suis pratiqué à rouler le boyau d’arrosage ben, ben vite») et de son alimentation digne d’un sportif («J’ai mangé ben des œufs… bénédictines»). Plus loin, on découvre que Rémi-Pierre souffre d’ophiophobie lorsqu’il est invité à entrer dans une chambre infestée de reptiles. «Ish! Ça sent le serpent là-dedans!» s’exclame l’ex-Invincible.

En somme, on s’amuse beaucoup durant cette course aux clés et au trésor. Pour reprendre l’expression d’Edith Cochrane à la vue du Père Fouras : «Il a bien vieilli, j’trouve!» L’émission aussi, l’émission aussi…

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