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Cette semaine, on craque pour: Jack White, Hasard ou destinée, First Aid Kit…

Photo: Michael Buckner

Cette semaine, on craque pour… Le nouveau Jack White, Phillip Phillips, la BD Hasard ou destinée, le folk ensoleillé de First Aid Kit, Clotaire Rapaille, l’opéra rock, en livre, le retour de Death From Above 1979 et les retrouvailles avec Mademoiselle Tic-Tac.

1. Le nouveau Jack White
Lazaretto s’ouvre sur une pièce typiquement Jack White: un blues bien gras, dans lequel le musicien chante avoir trois femmes, une à Detroit, une à Nashville, une en Californie. Et il ne faudrait surtout pas que ces demoiselles découvrent son stratagème, parce que sinon, il se ramasserait tout seul. OK, pas pire, mais qu’as-tu d’autre dans ta p’tite poche arrière, Jack? Mieux que ça on espère? Ha ha, répond-il, tu crois que c’était tout? Eh bien non, ce n’était pas tout. (Et en passant, ça t’arrive souvent d’avoir des dialogues fictifs avec une star du rock?) Non, pas vraiment, mais montre-nous ce que t’as d’autre. Et c’est là que White sort les gros canons, rend son chant autrement plus mélodieux qu’il ne l’a été par le passé et se met à catapulter les hits. Notamment à la quatrième plage, Would You Fight For My Love? sur laquelle il utilise le piano comme un p’tit malin et ajoute une choriste fougueuse pour un résultat de fin du monde. Puis, sur Alone in My Home, dont les harmonies vocales et la montée rappellent les Stones époque Flowers. Faque t’as vu, c’était pas tout. En effet. Grand Jack. (Natalia Wysocka)

2. Phillip Phillips
Depuis que les confettis sont tombés sur ses épaules lorsqu’il est devenu l’«American Idol» de la 11e saison, il y a deux ans, le chanteur Phillip Phillips a fait beaucoup de chemin. Avec son deuxième album tout récemment lancé, Beyond the Light, on sent que le jeune américain a gagné en maturité. Son style folk-rock s’affine, tout comme ses paroles et son jeu de guitare, de plus en plus accrocheur. On craque pour le morceau Midnight Sun, qui rappelle vaguement son succès Home, tout en gardant une personnalité qui lui est propre. Le début d’album est aussi merveilleux, avec la mordante Searchlight, suivie de Raging Fire… un air rappelant Snow Patrol. Bref, on aime! (Daphnée Hacker-B.)

3. La BD Hasard ou destinée
Après L’abominable Charles Christopher, le Studio Lounak récidive en réunissant dans une bande dessinée, Hasard ou destinée, trois récits autopubliés de Becky Cloonan: Loups, Le marais et Démeter. Il ne faut évidemment pas être rebuté par tout ce qui est médiéval et gothique pour apprécier l’univers de l’Américaine récemment établie à Montréal, puisque ce dernier est peuplé de chevaliers, de marais hantés, de sombres créatures et d’amours torturées. Cloonan crée avec brio des atmosphères romantiques et des ambiances glauques, et tient le lecteur en haleine en  conservant une aura de mystère au fil de son récit. Belle découverte. (Jessica Émond-Ferrat)

4. Le folk ensoleillé de First Aid Kit
L’album vient tout juste de sortir et on ne pourrait être plus charmée. Stay Gold, le troisième album des jolies Suédoises est le plus accompli. À la première chanson, My Silver Lining, on est conquis par les deux sœurs chantant mélodiquement en chœur. Comme dans toute bonne chanson western, la pedal steel guitar écorche les cœurs et la guitare évoque les meilleurs moments de l’été (les road trips, les soirées autour du feu…). La main est lourde sur les instruments à vent, comme sur Cedar Lane, mais l’écoute est si agréable. Les demoiselles aux longues chevelures et vêtues de robes dorées offraient d’ailleurs une prestation au Corona samedi dernier sous un décor étoilé. Willy Mason a réchauffé le public en première partie avec un folk typique de nos voisins du sud, sa voix chaude et ses chansons-histoires. (Josie Desmarais)

5. Clotaire Rapaille, l’opéra rock, en livre
Le quatrième de couverture de Clotaire Rapaille, l’opéra rock, publié aux éditions de Ta Mère, nous incite sans modestie à «ramener à la maison l’événement théâtral de la décennie!». Ce à quoi nous répondons: «Avec plaisir!» La pièce Clotaire Rapaille…, conçue par Guillaume Tremblay, Olivier Morin et Navet Confit, de la compagnie le Théâtre du Futur, nous transportait déjà, en 2011, en 2045 (ne soyez pas mélangés!) dans un Québec où le désormais célèbre Rapaille, «rock star de la psychanalyse» et visionnaire douteux, refait surface pour découvrir les «codes» de la province du Québec. On n’en dit pas plus, au cas où vous n’auriez pas encore rencontré l’œuvre, qui est absolument éclatée et un tantinet troublante. Lire ce texte est définitivement rafraîchissant. (Andréanne Chevalier)

6. Le retour de Death From Above 1979
«Quoi?…. QUOI???» Voilà comment la plupart des fans de musique ont réagi mardi, alors que le duo garage stoner rock Death From Above 1979, groupe déchu et regretté depuis belle lurette, annonçait un deuxième album, The Physical World, plus de 10 ans après la parution de You’re a Woman, I’m a Machine. Y’a là de quoi parler d’un événement improbable, voire impossible. Bon, le fait que les membres aient l’air toujours aussi désagréable, et leur attitude envers cet opus à venir, qui semble osciller entre le fan service et l’indifférence, nous laisse un peu pantois. Mais bref, nous sommes excité quand même. Pouvons-nous nous attendre à un nouvel album de At The Drive-In? (Tout est maintenant possible, non?) (Jeff Yates)

7. Les retrouvailles avec Mademoiselle Tic-Tac
Pour ce troisième tome de sa série Mademoiselle Tic-Tac, Les jeux d’adresse – paru aux éditions Québec Amérique –, Karine Glorieux catapulte Elsa, son homme et son fils à San Francisco… pour le plus grand déplaisir de la demoiselle, qui trouve la ville californienne bien éloignée du rêve américain. Une fois de plus, on retrouve avec plaisir la plume colorée de l’auteure, qui dépeint avec humour les mésaventures quotidiennes de cette héroïne attachante à laquelle on peut facilement s’identifier. Une lecture agréable qui ne décevra pas les fans des premiers volets. (Jessica Émond-Ferrat)

On se désole pour…

Apple qui veut nous faire acheter des nouveaux écouteurs
On a appris cette semaine qu’Apple est en voie de reléguer aux oubliettes le bon vieux jack de 3,5mm (la prise d’écouteur classique et universelle), au profit de son port Lightning. On ne connaît pas tous les tenants et aboutissants de cette nouvelle mais, au risque d’avoir l’air réactionnaire, on doute des bienfaits de la chose. Surtout qu’il est difficile de ne pas y voir une façon de plus de se remplir les poches, depuis que la compagnie a acquis Beats Electronics, qui fabrique des écouteurs (tiens, tiens!). À une époque où tout s’échange facilement et où on fonctionne en communauté, Apple se referme de façon encore plus hermétique. Dommage. (Rachelle Mc Duff)

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