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Zoofest: En route vers la cour des grands

Photo: Collaboration spéciale

C’est devenu une véritable tradition: chaque été, Zoofest propose la série 60 minutes avec…, des spectacles d’une heure d’humoristes encore peu connus du grand public, mais qui ne garderont sans doute pas longtemps leur anonymat.

Jérémy Demay, Guillaume Wagner, François Bellefeuille et plusieurs autres y ont fait leurs premiers pas. Les quatre humoristes qui s’y produisent cette année répondent à quelques questions de Métro.

Jérémie Larouche

À quoi les gens peuvent-ils s’attendre en allant voir votre spectacle?
À ce que je bouge beaucoup! Je déplace beaucoup d’air durant mes spectacles. Je crois aussi que les gens vont revenir avec de bonnes idées de mauvais coups. Je donne plein de trucs pour rendre la vie plus agréable… en étant tannant!

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir humoriste?
J’ai découvert l’impro au secondaire et je me suis juré de monter sur une scène et d’émouvoir les gens pour le reste de ma vie.

Si vous pouviez passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, vous choisiriez…
Claudine Mercier, pis je ferais le matériel de Mike Ward en show, juste pour foutre le trouble pis suivre les poursuites dans les journaux à potins.

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire dans la vie?
Un enfant au magasin de chaussures qui marche en regardant ses nouveaux souliers et qui fonce dans un mur.

D’après vous, l’humour, au Québec, ça manque de…
Diversité. En fait, il y en a beaucoup dans la relève, mais souvent l’industrie joue «safe» en priorisant des gros noms qui font dans le plus «safe» (et je ne dis pas «safe» péjorativement, comprenons-nous, il faut qu’ils fassent leurs frais.) J’aimerais davantage d’audace de la part des décideurs de l’industrie. Du «jamais vu» plutôt que du «déjà vu».

Et il y a trop…
Il y a trop peu d’audace.

Avez-vous des tabous en humour?
Je parle jamais de mes tabous, c’est tabou!

Complétez la phrase: «Je considérerai que j’ai réussi ma carrière d’humoriste le jour où…»
Je considère déjà avoir réussi, en fait. Je ne vis que de ça depuis maintenant un an, et les projets s’accumulent. Quand je me couche le soir, je dors, et quand je me lève le matin, j’ai envie de faire ma journée. Autrement dit, je gagne ma vie en étant niaiseux tous les jours. Je fais ce que j’aime. À partir de maintenant, ça ne peut que s’améliorer!

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François Boulianne

À quoi les gens peuvent-ils s’attendre en allant voir votre spectacle?
À ce que je sois extrêmement anxieux, maintenant que vous m’apprenez que les gens ont des attentes face à mon spectacle! Thanks…

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir humoriste?
J’ai toujours eu une affinité avec la scène, un désir constant de divertir, soutenu d’une passion brûlante pour les arts… ça pis le cash. Ben non, c’est pas vrai, juste la première affaire! (Clin d’œil)

Si vous pouviez passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, vous choisiriez…
Je serais curieux d’être un humoriste dans le temps du Far West. Ça ne devait pas être évident: «Avez-vous remarqué, la diligence, pas souvent à l’heure.» Il y avait moins de contenu!

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire dans la vie?
Les jeux de mots. Je n’en fais pas sur scène, mais dans la vie, je suis responsable d’un fort pourcentage de la production de jeux de mots de mon entourage. Oui, c’est lourd, être mon ami.

D’après vous, l’humour, au Québec, ça manque de…
… shows avec moi dedans! Hein! Le gars ne se prend pas pour un 7-Up.

Et il y a trop de…
… gens à l’aise de me parler pendant que je suis à l’urinoir après un show. Sérieux. Et je profite de cette tribune pour le dénoncer.

Avez-vous des tabous en humour?
J’évite de parler de politique. Je trouve ça trop vulgaire… Juste ça, c’est déjà trop engagé à mon goût!

Complétez la phrase: «Je considérerai que j’ai réussi ma carrière d’humoriste le jour où…»
… la réponse de quelqu’un à la question «Si tu pouvais passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, tu choisirais…» sera «François Boulianne». Mais encore là ce n’est pas une peau que je conseille, je gerce facilement pis l’ail me donne des gaz. J’ai pu 20 ans.

***
60 minutes avec… Jérémie Larouche

Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
Lundi soir à 20h30, ainsi que les 27 et 28 juillet et le 2 août à 20h30

60 minutes avec… François Boulianne
Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
Les 25, 29 et 31 juillet à 20h30
Surveillez les entrevues avec Mélanie Ghanimé et Mehdi Bousaidan à paraître cette semaine.

Après Jérémie Larouche et François Boulianne lundi, c’est au tour de Mélanie Ghanimé et de Mehdi Bousaidan, qui offrent leur spectacle 60 minutes avec… à Zoofest, de répondre à quelques questions de Métro.

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Mélanie Ghanimé

À quoi les gens peuvent-ils s’attendre en allant voir votre spectacle?
À rire. À réfléchir. Et possiblement à me trouver un peu conne (mais attachante).

Qu’est-ce qui vous a poussée à devenir humoriste?
Mis à part le fait que je voulais coucher avec Patrick Huard… je dirais que le feeling de faire rire les gens m’a rendu obsédée du bonheur que ça me faisait ressentir. Une fois que tu sais que c’est possible… tu veux toujours le refaire, encore et encore. D’ailleurs, ça doit être le même feeling après avoir couché avec Patrick Huard (Peace Anik).

Si vous pouviez passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, vous choisiriez…
Mike Ward. Parce que Mike provoque chez son public des réactions et des rires vraiment particuliers. On dirait que les gens s’amusent à être délinquants quand Mike est sur scène. J’voudrais goûter à ça.

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire dans la vie?
Y a rien comme une joke d’ascenseur sur Skype ou la fameuse blague qu’on fait derrière un comptoir et où on fait semblant de descendre les marches. Y a rien à faire, ça me fait rire à tous les coups! Ça et la vulnérabilité. J’aime regarder et écouter un artiste qui se livre et qui me raconte ses échecs. Ça me fait sentir moins seule…

D’après vous, l’humour, au Québec, ça manque de…
Mélanie Ghanimé! (à lire en mettant une main sur le cœur et l’autre en poing bien haut! Tu peux aussi rajouter de l’écho pour l’effet.)

Et il y a trop de…
Y a jamais trop de rien. L’humour, c’est du rire, y a jamais trop de rires.

Avez-vous des tabous en humour?
Si un tabou, c’est un sujet dont on ne devrait pas parler, oui, j’en ai un, le maudit débat des femmes en humour. Pu capable d’en entendre parler. Quand c’est drôle, c’est drôle. Le sexe a pas rapport en humour. (Sauf si grâce à l’humour, tu réussis à coucher avec Patrick Huard.)

Complétez la phrase: «Je considérerai que j’ai réussi ma carrière d’humoriste le jour où…»
Quand j’animerai un talk-show à moi, qui me ressemblera, que je terminerai ma tournée de one woman show et que j’aurai joué dans deux films! Mais surtout quand je vais passer au crédit et que j’aurai une autre voiture que ma Tercel 95!

60 minutes avec… Mélanie Ghanimé
Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
Samedi à 20h30 et les 30 juillet et 1er août à 20h30

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Mehdi Bousaidan

À quoi les gens peuvent-ils s’attendre en allant voir votre spectacle?
À décrocher de leur quotidien pendant une heure.
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir humoriste?
J’avais le choix entre l’humour ou la théologie…

Si vous pouviez passer une soirée dans la peau d’un autre humoriste, vous choisiriez…
Louis C.K.

Qu’est-ce qui vous fait le plus rire dans la vie?
Les gens qui tombent!

D’après vous, l’humour, au Québec, ça manque de…
Profondeur et de panache!!!

Et il y a trop…
… de ressemblances.

Avez-vous des tabous en humour?
Non!

Complétez la phrase: «Je considérerai que j’ai réussi ma carrière d’humoriste le jour où…»
Le jour où on me dira: «C’est-tu toé, Guedi Bourayssan?»

60 minutes avec… Mehdi Bousaidan
Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
Samedi et dimanche à 19h et les 1er et 2 août à 19h

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