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Portugal. The Man n’a pas peur d’être grand public

Photo: Brian Burton/collaboration spéciale

Hyperactive, la formation de rock progressif Portugal. The Man a produit en une dizaine d’années d’existence à peu près le même nombre d’opus. Le groupe originaire de l’Alaska offrira dimanche aux festivaliers les pièces de son acclamé dernier album, Evil Friends, paru en juin.

Le quintette, fier du succès de ses deux derniers albums qui lui a permis de conquérir un plus large public, pourrait désormais ralentir la cadence. «Mais je doute fort qu’on le fasse! a lancé le bassiste Zach Carothers, joint par Métro alors que, tout de même, il se reposait en Californie avant de reprendre la route. Le seul problème est que, maintenant, nous ne sommes plus les seuls à décider de notre horaire. Les producteurs et les collaborateurs avec lesquels nous voulons travailler, ce sont des gens occupés aussi. Mais on aime travailler avec eux, alors on se fait patients!» Le groupe s’est d’ailleurs entouré, pour son dernier album, du producteur et DJ Danger Mouse (Brian Burton). Ce producteur est connu pour son travail avec de grosses pointures musicales, comme Jack White, The Black Keys et David Bowie.

Dans In The Mountain In The Cloud, sorti en 2011, Portugal. The Man atténuait ses accents psychédéliques pour adopter un son hybride pop-rock plus accessible et rassembleur. Evil Friends, paru en juin dernier, maintient ce virage, même s’il s’attire les foudres de certains puristes qui y voient là quelque chose de trop mainstream. «Écrire des passes jammy et psychédéliques, ça nous vient facilement. Donner dans la musique pop est beaucoup plus un défi, mais on a du plaisir à le faire», explique Zach Carothers sans complexe. Selon lui, le fait d’être grand public ne devrait pas être considéré négativement, au contraire. «Il y a beaucoup de bands, en particulier indies, qui ont peur de devenir mainstream. Et c’est fatigant!» déplore-t-il. Si moins d’artistes se retenaient ainsi, la qualité de la musique diffusée par les radios commerciales n’en serait que meilleure, estime le bassiste. «Que toutes les stations de radio ou chaînes de télévision en Amérique du Nord, et même leurs publicités, diffusent de la musique incroyable, pourquoi pas? Si une musique est aussi bonne, je veux l’entendre partout!»

Atteindre le juste milieu entre la pop accessible et le rock déjanté ne se fait toutefois pas sans secousses. Zach Carothers se rappelle combien le processus qui a mené à In The Mountain In the Cloud, et qui établissait les prémisses de ce nouveau son pleinement assumé sur Evil Friends, a été «long et difficile». «C’était un très étrange album pour nous, en tant que groupe, raconte-t-il. Peut-être parce qu’on essayait d’adopter un son différent, mais c’est surtout qu’on était rendus dans un endroit très bizarre. Dans des lieux très sombres même. Certains membres du groupe ne s’entendaient pas.»

«C’est amusant de se pousser vers différentes zones et on n’a pas peur d’être mainstream!» – Zach Carothers, bassiste de Portugal. The Man

À l’écouter, on comprend qu’il s’agissait d’un passage obligé. Le petit dernier, Evil Friends, était une façon pour le groupe de se relever. «Cet album parle de la relation que nous avons entre nous. C’est un peu un album narcissique, mais en même temps, c’est très sain!» conclut Zach Carothers, qui partage maintenant une maison à Portland avec ses comparses.

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Portugal. The Man
Sur la scène de la Rivière
Dimanche à 16h

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