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Boychoir: Raviver la flamme

Photo: Métropole films

Après Whiplash et La passion d’Augustine, c’est au tour du Boychoir de François Girard de mettre face à face un enseignant sévère et un jeune élève talentueux.

François Girard n’est pas le réalisateur le plus productif du monde. Il y a eu cinq ans entre Thirty Two Short Films About Glenn Gould et Le violon rouge, neuf autres avant Soie et encore sept avant qu’on puisse découvrir Boychoir (La leçon), qui a été présenté au TIFF et au FNC en 2014.

«J’ai une carrière lente au cinéma, concède le metteur en scène, joint au téléphone. Je n’ai jamais senti l’obligation de produire comme une machine. Je me livre à des films quand je le sens, quand j’ai quelque chose à dire.»

Le scénario de Boychoir lui a toutefois donné le goût de mettre le théâtre et l’opéra de côté et de revenir vers le septième art. Tout comme la possibilité de tourner avec Dustin Hoffman, après une décennie de projets avortés impliquant les deux hommes.

L’acteur chevronné, qui voulait au départ réaliser lui-même un film sur la musique – son Quartet se déroulait également dans cet univers –, incarne un professeur de chant strict, qui œuvre dans une prestigieuse académie de musique et qui prend en grippe un nouvel étudiant turbulent au passé lourd.

«Il ne fait pas de quartier au petit garçon, concède le cinéaste. Si tu n’as pas un acteur de la trempe de Dustin Hoffman pour tenir un rôle comme celui-là, c’est perdu. Mais Dustin a une telle humanité que derrière la façade dure et froide, on sent toujours un cœur qui bat. On se demande pourquoi il est comme ça, et cette tension-là fait avancer l’histoire.»

«Il y a un moment où on a parlé d’aller vers d’autres acteurs. Pour moi, c’était impossible. Je voulais faire le film avec Dustin (Hoffman)… ou ne pas faire le film.» – François Girard, à propos de la vedette de Boychoir

Ce long métrage qui, à l’instar des précédents de son auteur, accorde une place prépondérante à la musique se situe quelque part entre Les choristes et Billy Elliot. Ce n’est pourtant pas ce qui l’a poussé à se commettre.

«Ce qui m’allume, c’est la page blanche, confie François Girard. Quand une salle est pleine, qu’on soit au cinéma, au théâtre ou à l’opéra, il y a une levée de rideau où tout est possible. La disponibilité et l’abandon du spectateur, c’est mon premier matériau.»

Trouver la perle rare
François Girard l’avoue: son principal défi, c’était de dénicher le garçon qui allait tenir le rôle principal de Boychoir. Il a senti que c’était dans la poche quand il a trouvé Garrett Wareing.

«Travailler avec les jeunes, ce n’est pas un problème. Ce qui est difficile, c’est de les trouver! Surtout lorsqu’il s’agit d’un premier rôle qui chante et qui doit porter le film. L’équipe de casting a communiqué avec plus de 1000 garçons. J’ai dû faire 200 ou 250 entrevues… Dustin (Hoffman) et moi, on était convaincus que si on ne trouvait pas un garçon à la hauteur de ce qu’on voulait, il valait mieux retarder le film, voire ne pas le faire du tout.»

Boychoir (v.f.: La Leçon)
En salle dès vendredi

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