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Elle l’adore: au secours de mon idole

Photo: Axia films

Véritable coqueluche du cinéma français, Laurent Lafitte incarne dans Elle l’adore un personnage bien différent de ceux qu’il campe habituellement.

On le connaît gentil, souriant, sympathique et même séducteur. Mais Laurent Lafitte se montre plutôt manipulateur et méprisant dans ce rôle de chanteur populaire qui abuse de la bonne foi de sa plus grande fan (Sandrine Kiberlain), qui est prête à tout pour le sortir d’un mauvais pas susceptible de détruire sa carrière.

«À la lecture du scénario, j’ai été accroché tout de suite, comme par un roman policier, se rappelle en entrevue Laurent Lafitte, rencontré pendant la dernière édition de Cinemania. Je voulais vraiment savoir ce qui allait arriver au personnage, s’il allait s’en sortir ou pas.»

Prénommé Vincent Lacroix («comme le vôtre, le mien n’est pas très recommandable…») et multipliant les mauvaises décisions, cet antihéros semble habiter une drôle de réalité où des éléments cocasses viennent contrebalancer le suspense.

«J’aime beaucoup ce ton décalé, avoue l’interprète, qui est également humoriste à ses heures. Surtout que l’intrigue policière n’est jamais sacrifiée à la comédie. Il y a des moments où l’on rit, mais les situations restent tendues. C’est un rire de décompression.»

Premier long métrage de Jeanne Herry, qui est surtout connue pour être la fille de Miou-Miou et de Julien Clerc, Elle l’adore se rapproche davantage d’un Jean-Philippe que d’un The King of Comedy par son ton léger. Le sujet, lui, demeure pourtant pertinent, surtout pour une personnalité comme Laurent Lafitte qui devient de plus en plus célèbre. «Je n’ai pas de fans, laisse savoir l’acteur, sourire en coin. Nous, les comédiens, on est plus à l’abri. On est toujours derrière un personnage. Ce n’est pas nous-mêmes qu’on expose. Mais le chanteur vit un truc particulier. Il parle de lui, on vient le voir en concert. Il a un lien très intime avec son public.»

«C’est une histoire énorme, mais il y a plein d’histoires énormes tout le temps. O.J. Simpson, c’est gros. Oscar Pistorius aussi. Ce que raconte ce film l’est aussi, mais c’est vraisemblable.» – Laurent Lafitte, sur l’extravagance du scénario d’Elle l’adore

De second à premier violon
L’art de la fugue plus tôt cette année, Papa ou maman le mois dernier, Tristesse club dans quelques semaines et Elle l’adore aujourd’hui: Laurent Lafitte est omniprésent sur les écrans québécois. S’il a toujours été présent au cinéma, on ne le remarquait pas nécessairement. Ça commence enfin à changer.

«Ce que j’avais en tête, c’était de progresser tout le temps et d’avoir accès à des personnages de plus en plus intéressants, qui m’offrent de plus en plus de possibilités. Moi, je suis un lent. J’ai une apparence masquée, parce que j’ai l’air du gendre idéal. On met donc plus de temps à découvrir ce que je peux proposer d’autre.»

Elle l’adore
En salle dès vendredi

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