Soutenez

Samantha «Princess Shayla» Hinds, waackeuse

Photo: Daphné Caron/Urbania

Naïvement, on pensait que le voguing et le waacking, c’était la même chose. Samantha démêle tout ça pour ceux qui ignorent tout de ces deux danses.

C’est quoi le waacking?
C’est une danse qui vient du milieu homosexuel californien des années 1970. On ne sait pas exactement d’où c’est parti, mais à Los Angeles, les danseurs de l’émission-phare Soul Train faisaient des poses comme ça avec leurs bras sur de la musique soul ou disco.

Pourquoi ça s’appelle du waacking?
Ça vient du verbe to whack, qui veut dire donner des coups avec ses bras.

Pourquoi on confond ça avec le voguing?
On les mélange parce que ce sont deux danses gaies qui reproduisent un peu l’aspect glamour des défilés de mode, mais les mouvements sont complètement différents. Et le waacking se danse sur du disco, du soul et du funk, alors que le voguing se danse plutôt sur de la house des années 1980. On peut voir que Madonna s’en est inspirée dans son vidéoclip Vogue.

Est-ce que ce sont des danses improvisées?
Généralement, oui. On peut en faire des chorégraphies, mais dans les battles – des compétitions qui opposent deux danseurs –, on ne connaît même pas la musique à l’avance. C’est celui qui fait la performance la plus impressionnante qui gagne.

Avez-vous déjà gagné des battles?
Oui, j’ai gagné au Bust a Move à Montréal en 2008, et à New York en demi-finale.

Vous n’êtes visiblement pas un homme gai; qu’est-ce qui vous attire dans cette danse?
J’ai commencé à danser le hip-hop à huit ans et j’ai fait des battles durant plusieurs années. À un moment donné, j’ai voulu apprendre d’autres styles qui influencent le hip-hop, comme le locking, une danse où tu fais des mouvements d’arrêt avec les bras. Quand j’ai découvert le waacking, j’ai trouvé que ça allait vraiment bien avec moi.

Qui vous a montré tout ça?
Mon mentor est Tyrone «The Bone» Proctor. C’est un pilier du waacking. Il faisait partie de l’émission Soul Train. Aujourd’hui, il enseigne le waacking à New York, où cette danse est beaucoup plus connue qu’ici.

Et si on veut en voir à Montréal, où faut-il aller?
Il n’y a pas beaucoup de soirées organisées à Montréal, parce qu’on est seulement une dizaine de waackeurs. S’il y a des soirées disco ou funk, ça se peut que vous nous y trouviez, comme à la Sala Rossa parfois. Sinon, allez voir sur YouTube!

Urbania.ca

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.