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CH: la LNH valide la gestion du cas Beaulieu

BROSSARD, Qc – La LNH a affirmé mercredi que le Canadien avait tout fait correctement sur le plan médical dans la façon qu’il a géré le cas de Nathan Beaulieu, mardi soir, comme l’ont rapporté plusieurs médias.

L’entraîneur Michel Therrien, qui avait décoléré par rapport à la veille, a dit trouver qu’on fait souvent un grand plat des dossiers de blessures, tout en y allant d’un nouveau plaidoyer en faveur du personnel médical de l’équipe.

Beaulieu a été durement ébranlé par un coup de poing de Nick Foligno des Blue Jackets de Columbus, au cours d’une bagarre en deuxième période de la rencontre de mardi. On a immédiatement craint que le jeune défenseur ait pu être victime d’une commotion cérébrale. Or, Beaulieu s’est rendu au banc des pénalités afin de purger sa sanction de cinq minutes et il n’a pas rejoué en deuxième.

Therrien a expliqué après la rencontre que le personnel médical de l’équipe avait soumis Beaulieu à la batterie d’examens médicaux visant à détecter une commotion, en vertu du protocole en vigueur dans la LNH. L’entraîneur avait indiqué que Beaulieu a passé les tests haut la main, relevant qu’il avait livré une solide troisième période.

Un observateur de faction

Le Tricolore a confirmé qu’un observateur de la LNH, qui a comme tâche dans le moindre doute d’exiger qu’un joueur soit examiné, se trouvait au Centre Bell, mardi. L’observateur ne s’est pas manifesté à la suite de la bagarre. C’est à l’initiative du Canadien que Beaulieu a été examiné pendant l’entracte.

Le même observateur n’a également pas levé la main après que Matt Calvert, des Blue Jackets, eut été secoué par une mise en échec d’Alexei Emelin, en première période. Le défenseur russe a été expulsé de la rencontre pour son geste et Calvert est resté dans l’action.

Mercredi à Columbus, il y a fort à parier que la gestion du cas Calvert n’a pas été le principal sujet de discussion dans l’entourage des Blue Jackets. La question qu’on peut par contre se poser, dans les deux cas, c’est pourquoi les équipes n’ont pas été proactives, en retirant leur joueur de l’action sur-le-champ.

«Le Club de hockey Canadien a respecté le protocole à la lettre, a martelé Therrien, après la séance d’entraînement des siens. Le Club de hockey Canadien est une grande famille. Ce qui m’irrite le plus comme entraîneur, c’est quand on met en doute l’intégrité de notre personnel.

«Qu’on débatte de changements de trio ou d’échanges, ça fait partie du folklore québécois, a-t-il repris. Ça donne de bonnes discussions de salon et des bonnes émissions de télévision ou de radio. C’est parfait. Ça dénote de la passion que les amateurs ont pour le sport. Mais qu’on remette en question l’intégrité de nos gens en ce qui regarde à la sécurité de nos joueurs, j’ai beaucoup de difficulté avec ça.»

Comme au printemps

Therrien avait tenu un discours semblable en séries éliminatoires le printemps dernier, au lendemain d’un autre incident impliquant Nathan Beaulieu.

Le jeune défenseur avait été ébranlé par une mise en échec d’Erik Karlsson des Sénateurs d’Ottawa et, comme mardi, il était demeuré dans l’action.

Le Canadien avait indiqué le lendemain qu’il ne rejouerait pas de la série. Plusieurs observateurs avaient sauté à la conclusion que Beaulieu avait été victime d’une commotion et qu’on aurait dû le soumettre au protocole. Or, on avait fait savoir à la conclusion des séries que Beaulieu avait plutôt souffert d’une blessure au sternum.

Aucun regret

Arborant un oeil noir, Beaulieu a patiemment répondu aux questions des journalistes.

«Je n’ai en aucun moment perdu conscience, a-t-il martelé. L’arbitre Kelly Sutherland est immédiatement venu s’enquérir de mon état de santé et il a tout de suite constaté que j’étais correct. J’allais très bien. Ce n’était pas ma première bagarre. J’ai déjà été atteint de coups de poing plus violents et je n’ai pas subi de commotion.»

Beaulieu a dit n’être animé d’aucun regret, à l’exception peut-être de celui d’avoir mis l’équipe dans une position précaire parce qu’elle ne misait que sur cinq défenseurs.

«Mais si c’était à refaire, je referais exactement la même chose. C’est comme ça que j’ai appris à jouer. On m’a toujours dit que je dois voir à assurer la protection de mes coéquipiers ainsi que la mienne.»

Beaulieu s’en ait pris à Foligno parce qu’il n’a pas apprécié la mise en échec avec le genou qu’il a servi à son coéquipier Tomas Fleischmann.

«Je l’ai atteint le premier d’un bon coup de poing, mais c’est lui qui a placé le meilleur coup à la fin», a-t-il glissé avec le sourire.

L’unique sujet qu’il n’a pas voulu aborder a été celui ayant trait au protocole de la ligue en matière de commotion.

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