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Les Irakiennes réduites à l’état de génitrices après la guerre

Photo: Metro World NEws
Elisabeth Braw - Metro World News

Il y a 20 ans, les Irakiennes s’habillaient comme elles l’entendaient, conduisaient des voitures et gagnaient de l’argent. Pour tout ce qui touchait les droits des femmes, l’Irak était alors le pays le plus progressiste du Moyen-Orient. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

«Depuis le début de la guerre, il y a 10 ans, l’Irak a glissé vers le fondamentalisme islamiste, et les femmes en payent le prix, déclare
Yanar Mohammed, présidente de l’Organisation pour la liberté des femmes en Irak (OLFI).

«Même dans les familles qui étaient libérales avant la guerre, les femmes sont aujourd’hui uniquement considérées comme des génitrices qui n’ont pas le droit d’avoir une opinion.» La situation s’est détériorée, même si les Américains ont instauré, immédiatement après la guerre, un quota de 25 % de femmes au nouveau parlement.

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L’OLFI, qui est basée à Bagdad, offre un refuge aux femmes battues, et ce, bien que le gouvernement lui ait interdit d’en accueillir. «Même si la vie d’une femme est en danger, nous n’avons pas le droit de lui donner asile, explique Mme Mohammed. De façon générale, on juge que, si une femme va à l’encontre des souhaits de sa communauté, elle mérite d’être tuée.»

Mme Mohammed continue à recevoir des femmes, même si elle s’expose ainsi à la prison. «La supposée guerre de libération a porté au pouvoir les pires machos, regrette-t-elle. Nous devons répliquer. Ils n’ont pas le droit de transformer des millions de femmes en victimes.»

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