Zambito devait payer 3% pour Union Montréal
blaisannabelle - Métro
Il était un peu passé 10h15 quand Lino Zambito a «lâché une bombe» à la Commission Charbonneau. À partir de 2005, il devait payer 3% de plus à la mafia pour financer le parti du maire Gérald Tremblay, Union Montréal.
Le ton était donné. Le croustillant promis par le procureur en chef de la commission, Sylvain Lussier, a été servi lundi.
En plus de ce 3%, M. Zambito, ancien vice-président de l’entreprise de construction Infrabec, devait aussi payer 1% en «TPS». Mais dans l’univers de la construction et de M. Zambito, la TPS était la «Taxe pour Surprenant». Suprenant pour Gilles Surprenant, ingénieur à la Ville de Montréal qui réclamait sa propre quote-part.
À cela s’ajoute également le 2,5% que Zambito devait payer à la mafia pour être autorisé à soumissionner sur les appels d’offres de la Ville de Montréal. En somme, il déboursait 6,5% de la valeur de ses contrats, simplement pour jouer dans les règles imposées par le milieu.
Ceci explique que les prix des chantiers montréalais soient plus chers qu’ailleurs. On parle de 30% plus cher avant 2006 et 15% de nos jours, selon Eric Vecchio enquêteur de la Commission qui a témoigné la semaine dernière.
Mais M. Zambito se défend de s’en être mis plein les poches. Les fournisseurs et sous-traitants, conscients de ce qui «se passait» à Montréal, n’ont pas hésité à gonfler leur prix à leur tour, a-t-il dit.
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