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Les policiers éprouvent un malaise face à l’administration Tremblay

Photo: Graham Hughes/La Presse canadienne

Les allégations de Lino Zambito à la Commission Charbonneau à propos de personnes corrompues au sein de l’équipe du maire de Montréal inquiètent la Fraternité des policiers et policières de Montréal.

Cette dernière a même affirmé mardi qu’elle éprouvait un «sérieux malaise» avec le fait que le budget et les orientations du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) soient soumis à l’approbation de l’administration du maire Gerald Tremblay. «Il y a un problème de principe à ce que le SPVM vienne énoncer ses priorités devant une commission de la sécurité publique contrôlée par un parti qu’on allègue corrompu, a déclaré Yves Francoeur, président de la Fraternité. J’ai de la misère avec ça et aussi avec le fait que les budgets du SPVM soient sous le contrôle de cette administration».

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La Fraternité parle même de «crédibilité zéro de l’administration Tremblay», en matière d’intégrité et demande au gouvernement provincial d’agir. Claude Trudel, président de la Commission de la sécurité publique à la Ville s’est dit outré par le caractère «irresponsable» des déclarations de M. Francoeur et lui a demandé de se rétracter.

De son côté, le SPVM a pris ses distances. «Le SPVM tient à préciser que […] son budget […] font l’objet de séances publiques.»

La chef de l’opposition officielle Louise Harel abonde dans ce sens. «Le budget est approuvé publiquement par les élus du conseil et non par l’administration Tremblay, donc sur ce point M. Francoeur n’a pas raison». Selon Mme Harel, cette sortie vise plutôt à envoyer un message clair sur le fait que la Fraternité n’a plus confiance en M. Tremblay.

Les deux partis de l’opposition à la Ville de Montréal déposeront d’ailleurs des motions de blâme à l’égard du maire Gérald Tremblay, au conseil municipal du 22 octobre.

Le parti du maire étant majoritaire, il est peu probable que la motion soit acceptée. L’objectif est plutôt d’obliger les élus d’Union Montréal à prendre publiquement position. «À un moment il faut mettre ses culottes et se regarder dans le miroir et se demander si on peut continuer à être membre d’une équipe comme celle-là», a déclaré Richard Bergeron, chef de projet Montréal.

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