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Montréal comme enjeu des élections provinciales

Photo: Denis Beaumont/Métro

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, souhaite que Montréal soit un enjeu prioritaire de la campagne électorale provinciale. Il a formulé, en point de presse mardi matin, ses demandes à l’endroit des partis politiques.

«On a très peu entendu, dans la précampagne, le mot Montréal, s’inquiète M. Bergeron. Ça ne semble être un enjeu pour aucun parti.» Il veut que Montréal cesse d’être oubliée et que les partis politiques prennent des engagements clairs en faveur du développement de la ville.

Une de ses demandes est la mise en place d’un «Plan Sud», qui inclurait des investissements massifs dans les infrastructures de transports collectifs. «Il n’y a pas eu de prolongement du métro sur l’île de Montréal depuis plus de 24 ans», a souligné M. Bergeron. Il suggère notamment le prolongement de la ligne bleue jusqu’à Anjou et de la ligne orange jusqu’à Bois-Franc.

Sa liste d’épicerie compte également des gestes pour contrer la corruption au niveau municipal, comme l’abaissement à 250 $ du maximum annuel autorisé de dons à un parti politique municipal. «Il faut que la politique municipale soit moins dépendante des réseaux d’argent», estime M. Bergeron. Il suggère aussi que la limite des dépenses autorisées au cours des élections municipales soit coupée de moitié. M. Bergeron espère que le prochain gouvernement permettra à la ville de renflouer ses coffres, par exemple en autorisant l’instauration de péages sur les ponts donnant accès à l’île.

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Il estime par ailleurs que le prochain gouvernement devra prendre acte de l’augmentation, qu’il juge incontrôlée, de la rémunération des employés municipaux. «Les municipalités sont toutes seules devant les syndicats, indique-t-il. Il faut améliorer les pouvoirs de négociation des villes.»

Le cabinet du maire et Vision Montréal ont indiqué qu’ils feraient connaître leur liste de priorités seulement une fois les élections déclenchées.

Le seul homme libre
Richard Bergeron, chef de la seconde opposition à l’hôtel de ville de Montréal, est le premier politicien municipal à faire connaître ses demandes pour Mont­réal, à l’aube du déclenchement de la campagne électorale provinciale.

M. Bergeron a laissé entendre que le silence du maire Gérald Tremblay et de la chef de Vision Mont­réal Louise Harel pouvait s’expliquer par leurs liens avec des partis provinciaux. «Le maire est lié au Parti libéral et Mme Harel est liée au Parti québécois. Ils se sont probablement fait dire de se taire, a-t-il déclaré. Je suis le seul homme libre en politique montréalaise.»

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