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La politique à l’ère des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont devenus des incontournables pour les politiciens. Sources d’information, lieux de conversations et de sondages, ces outils ont modifié la façon de faire de la politique, pour plusieurs élus qui ne peuvent plus s’en passer.

«C’est devenu indispensable et nécessaire. Nous allons devenir une ville intelligente et tous les élus devraient se retrouver sur les médias sociaux. Je tente de convaincre certains collègues réfractaires de changer de téléphone et de s’inscrire», affirme la vice-présidente au comité exécutif, Anie Samson, qui avoue avoir quelquefois de la difficulté à décrocher de son téléphone.

«Tous les politiciens doivent s’y retrouver, déclare Carole Poirier, députée de Hochelaga-Maisonneuve. Sinon, ils manquent une occasion de promouvoir leurs actions, autant dans leur circonscription qu’à Québec, et de recevoir les commentaires des citoyens.»

Dans Hochelaga-Maisonneuve, les élus de tous les paliers de gouvernement sont actifs sur les réseaux sociaux. Réal Ménard, le maire de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve, est celui qui se fait entendre le plus fort en «gazouillant» plusieurs fois par jour. Le Journal a sollicité une entrevue avec celui-ci, mais il n’a pas répondu à nos demandes. Son attaché politique nous a informés que le maire ne gérait pas ses comptes personnellement et que c’était une autre personne qui s’en occupait.

À Québec
Du côté de l’Assemblée nationale, les députés ont déjà modifié leurs façons de faire à la période de questions et suivi des formations sur cet outil.

«Lors de mon temps de parole, le député de Laurier-Dorion, Gerry Sklavounos, avait commenté mes propos sur les réseaux sociaux. J’ai alors demandé au président de l’assemblée si je pouvais lui répondre, car les élus nous y interpellaient pendant nos allocutions. Nous nous sommes penchés sur leur utilisation lorsque nous sommes en chambre», indique Mme Poirier.

Les médias sociaux peuvent aussi avoir un impact important sur les citoyens en période électorale. «Aujourd’hui, nous devons être aussi présents sur le terrain que sur le Web. C’est un bon outil de promotion qui nous permet de joindre un auditoire plus large. Mais, selon moi, les visites dans sa circonscription sont encore très importantes et primordiales», lance la députée.

Avec ses tâches en tant que députée de Hochelaga-Maisonneuve, Mme Poirier avoue ne gérer qu’à 50% ses différents comptes.

«Il faut penser aux médias sociaux dans les événements et prendre des photos. Il faut nourrir la bête continuellement et avec mon volume de travail, je n’ai pas le temps de mettre des choses en ligne tous les jours», souligne-t-elle.

Outil à double tranchant
Même si les élus voient l’utilité et les biens faits des réseaux sociaux, ils s’entendent pour dire que ces outils peuvent rapidement devenir un couteau à double tranchant.

«Il faut faire attention au niveau de langage, ne pas répondre aux attaques personnelles et ne pas lancer des débats sur le Net. Il faut être vigilant sur ce que l’ont dit et montre sur la toile», informe Mme Poirier.
Outre les insultes, les élus reçoivent également des commentaires plaisants.

«Lors de la naissance de mon troisième petit-fils, j’ai mis une photo de lui sur ma page, en oubliant que c’était celle de la députée. J’ai reçu des centaines de souhaits pour le gamin. C’était une petite réjouissance», s’enthousiasme la députée.

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