Soutenez

Cyclistes 365 jours par année

Photo: Valérian Mazataud

Ils affrontent neige, vent, glace et froid sibérien sur leur bicyclette pour se rendre au travail. Alors que certains les qualifient d’hurluberlus, ces irréductibles du vélo évoquent le confort et la liberté que leur procure leur mode de transport. Portait de ces cyclistes quatre saisons.

Il n’y a pas d’âge pour commencer le vélo d’hiver. Chloé Baril en est l’exemple parfait. La Montréalaise s’est mise à la bicyclette en saison froide à 41 ans. C’est son quatrième hiver.

«Avant, je travaillais à l’Université de Montréal et je n’osais pas affronter la côte. Je prolongeais la saison de vélo autant que possible, mais j’arrêtais lorsque la neige et la glace
restaient au sol. Depuis que je travaille à la Grande Bibliothèque de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), je fais de la bicyclette quatre saisons», raconte Mme Baril.

La quadragénaire habite près du métro Rosemont. Elle traverse Le Plateau-Mont-Royal, du nord au sud, tous les jours pour aller au travail.

«Je descends par la rue Berri et je remonte par Saint-Hubert», indique Mme Baril.

La cycliste a d’ailleurs un poste de direction à la BAnQ et assure que sa monture ne l’empêche pas de se vêtir de manière plus chic.

«On s’habille comme un enfant qui va jouer dehors par-dessus nos vêtements plus chics. On met des bas collants en mérinos, de jolies jambières par-dessus, des pantalons en coquille souple et on est prêt», cite en exemple Chloé.

La mère de famille indique avoir perdu dix livres lors de son premier hiver.

«Je ne suis pas une athlète et pas besoin d’un bon cardio, mais c’est certain que ça met en forme graduellement», ajoute Mme Baril.

Ce n’est toutefois pas la perspective d’une silhouette plus affinée qui avait poussé la Montréalaise à tenter le vélo hivernal, mais bien l’agacement occasionné par le transport en commun.

«Dans le métro, tu es coincé comme une sardine à l’heure de pointe. Tu attrapes les grippes de tout le monde. J’aime le sentiment de liberté que le vélo me procure. J’arrive avec un sourire débile de bien-être au travail», rigole la mère de famille.

Le jeune mordu de vélo
Laurent Deslauriers, à 26 ans, utilise le vélo comme mode de transport depuis l’adolescence. Il fait du vélo d’hiver depuis près de dix ans. Il a même présenté avec des amis un atelier sur la bicyclette en saison froide au chalet du parc La Fontaine.

Pour lui, utiliser sa monture dans la neige, lorsqu’on aime déjà le deux roues en saison estivale, ça va de soi.

«C’est sûr que la prémisse, c’est d’aimer faire du vélo. Si tu n’aimes pas ça, tu n’auras pas plus de plaisir dans la neige. L’hiver, il faut adapter son habillement, ce qu’on doit déjà faire de toute façon pour attendre l’autobus. Le vélo, c’est d’acheter des pneus d’hiver et d’huiler la chaîne régulièrement, comme une voiture, en quelque sorte», conseille Laurent.

Aussi, selon ce mordu de la bicyclette, la cohabitation entre les automobiles et les cyclistes se fait plus naturellement en hiver.

«Tout le monde roule plus prudemment et plus lentement.»

Le cycliste d’hiver d’expérience recommande toutefois d’être visible.

«Ça prend un phare de tous les côtés pour s’assurer d’être vu. Les automobilistes s’attendent moins à nous voir et nous sommes moins visibles dans la neige et l’obscurité qui tombe tôt.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.