Des parents se mobilisent pour ouvrir une école alternative dans Mercier

Photo: Collaboration spéciale

Une vingtaine de parents travaillent depuis quelques mois à un projet d’école alternative primaire-secondaire pour la circonscription scolaire de Mercier. Les démarches avancent rondement et le projet sera officiellement déposé auprès de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), le 25 mars prochain.

«Jusqu’à maintenant, nous avons plus de 120 parents souhaitant envoyer leur enfant dans une telle école. Malheureusement, il n’y en a pas dans notre secteur. La plus proche se trouve à Anjou et il s’agit d’une école primaire seulement», indique l’une des instigatrices du projet et résidante de Mercier-Ouest, Nathalie Francoeur.

Pour que le dossier puisse suivre son cours et être étudié par la CSDM, les parents ont besoin de l’appui de 200 familles. À cet effet, un sondage a été mis en ligne et les parents sont invités à y répondre.

«Plus nous aurons d’appuis, plus nos chances augmentent d’obtenir une réponse positive», souligne le conjoint de Mme Francoeur, Jean-François Bédard.

C’est à la suite d’un article traitant d’un projet d’école alternative, piloté par la comédienne Jacynthe René, que Mme Francoeur a eu l’idée de lancer son propre projet.

Après en avoir discuté avec son conjoint, elle décide de se lancer dans l’aventure.

«N’importe qui peut soumettre un projet. Il suffit de mettre le tout sur papier et de le soumettre à la commission scolaire. Si le dossier est accepté, celle-ci prend le relais et le travail en est un de collaboration entre la commission scolaire et le comité de parents», soutient la mère de famille.

École primaire-secondaire Alter Égaux
L’école alternative permet à chacun de ses élèves d’acquérir des connaissances et de développer ses compétences dans divers domaines, tout comme l’école traditionnelle. Il s’agit d’écoles reconnues par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

Ce qui différencie les deux modèles, c’est la philosophie qui sous-tend le projet éducatif et la manière dont les élèves abordent les différentes matières. Dans une école alternative, les élèves «travaillent» à leur rythme. Il n’y a pas de temps spécifique alloué pour l’apprentissage d’une notion.

Le cadre est moins rigide avec des horaires et des périodes académiques plus souples. Les classes multiâges sont fréquentes. La pédagogie par projet est aussi omniprésente et au cœur des apprentissages.

Le cursus académique est identique et les élèves passent les mêmes examens que dans une école conventionnelle. La valeur du diplôme est donc identique.

«Il s’agit simplement d’une façon différente d’apprendre, de grandir et de réussir», estiment Mme Francoeur et son conjoint.

Pour assurer le cheminement des élèves et éviter qu’ils ne puissent poursuivre leurs études dans une école alternative au-delà du primaire, le projet de Mme Francoeur regroupe les niveaux primaire et secondaire sous un même toit.

Il s’agirait alors de la seconde école du genre au Québec. La première devant ouvrir ses portes à la rentrée scolaire 2015-2016 dans l’arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie.

«Dans nos rêves les plus fous, nous aimerions ouvrir, nous aussi, pour la rentrée scolaire 2015-2016, mais si nous sommes réalistes, ce serait davantage pour 2016-2017», conclut Mme Francoeur.

 

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