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Ligne bleue: le dossier préoccupe les députés péquistes de l’Est

La CAQ souhaite accélérer la réalisation de projets de transport en commun, dont à Montréal.
Photo: Archives TC Media

L’est de Montréal reçoit-il sa part du gâteau? Plusieurs projets prioritaires pour la population n’avancent pas assez rapidement au goût des députés du Parti québécois. Selon eux, le gouvernement a échoué à plusieurs niveaux, principalement en matière de transport.

Ce vendredi, les députés péquistes de l’est de Montréal ont interpellé le ministre de la Métropole, Martin Coiteux, pour en connaître davantage sur la stratégie libérale et les actions prises pour mettre de l’avant les dossiers chers aux gens de l’est de Montréal.

«Nous avons posé plusieurs questions et nous obtenons toujours les mêmes réponses, sans rien de concret», déplore Carole Poirier, whip en chef de l’opposition officielle.

En matière de transport, les députés péquistes ont été surpris d’apprendre que le gouvernement libéral n’avait toujours pas déposé ses projets en matière de transport collectif à leurs homologues fédéraux.

Tous les paliers de gouvernement, fédéral, provincial et municipal, s’entendent sur le fait que le projet de prolongement de la ligne bleue du métro doit être une priorité.

«Des promesses, on en a entendu plusieurs depuis 2014. C’est de l’action, maintenant, qu’il faut», a souligné la députée de Pointe-aux-Trembles Nicole Léger.

En quelques mois seulement, le projet du Réseau électrique métropolitain (REM), de la Caisse de dépôt et de placement, «est déjà beaucoup plus avancé que celui de la ligne bleue», de dénoncer le chef de l’opposition officielle Jean-François Lisée.

«Pire encore, le ministre Coiteux a dévoilé que le dossier d’opportunité de la ligne bleue, une étape préliminaire dans la réalisation du projet, n’avait toujours pas été adopté par le conseil des ministres. Ça n’a pas de sens», fait remarquer M. Lisée.

Le ministre Coiteux a tenté de rassurer son collègue péquiste en réitérant la volonté gouvernementale de réaliser le projet.

«Le prolongement de la ligne bleue, nous allons le faire. Il y a des étapes à respecter et nous faisons les choses dans l’ordre. Nous allons aller chercher la part du fédéral qui nous revient et le projet se réalisera», a-t-il affirmé d’un ton convaincu.

Chambre de commerce de l’est de Montréal
Christine Fréchette, présidente de la Chambre de commerce de l’est de Montréal (CCEM), qui assistait aux échanges entre les députés péquistes et le ministre Coiteux demeure pour sa part optimiste.

Elle avoue toutefois que le temps presse. «Ça fait 30 ans qu’on attend, on serait dû.»

Elle estime que les investissements fédéraux en matière de transports collectifs dans le dernier budget fédéral sont de bon augure et qu’il faut profiter de cet alignement des astres.

«Il faut bouger rapidement. Québec doit déposer ses projets auprès du gouvernement fédéral dans les prochains mois pour qu’ensuite on passe aux actions et annonces.»

La présidente de la CCEM a profité de son passage à Québec pour rappeler au gouvernement l’importance d’aller aussi de l’avant dans le cadre du prolongement de l’avenue Souligny, un autre projet de transport important pour les résidents de l’Est.

«Ce projet permettrait de sortir des milliers de camions par jour du réseau local et artériel de Montréal en l’envoyant directement sur le réseau autoroutier, tout en optimisant le transport des marchandises dans le secteur du port de Montréal. On améliorerait la productivité de milliers de PME et réduirait l’impact des camions sur la communauté et l’environnement.»

Les discussions tenues entre la CCEM et le gouvernement confirment l’intérêt de celui-ci pour le projet, mais aucun engagement n’a été pris pour le moment.

Mme Fréchette espère que cela se retrouvera dans le prochain budget provincial, qui sera dévoilé la semaine prochaine.

Décontamination des sols
Autre enjeu majeur dans l’est de Montréal: la décontamination des sols.

Il y a deux ans, le ministre des Finances annonçait la création d’un nouveau programme ClimatSol-Plus pour la réhabilitation de terrains contaminés.

«L’est de Montréal compte des milliers d’hectares de terrains contaminés qui pourraient contribuer à relancer le développement économique. Mais à ce jour, aucune somme des 55M$ n’a été allouée dans le cadre de ce nouveau programme ni en 2015, ni en 2016. Il faut des réponses concrètes. Il faut des sous maintenant», a souligné Maka Kotto, député de Bourget.

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