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Portrait sur les jeunes à risque d’adhérer aux gangs de rue à Pointe-aux-Trembles

Un premier portrait sur la situation des jeunes à risque d’adhérer aux gangs de rue à Pointe-aux-Trembles a été présenté le 12 novembre dernier. L’événement qui s’est tenu à l’École secondaire de la Pointe-aux-Trembles (ESPAT) réunissait plusieurs organismes et élus de l’arrondissement ainsi que de la ville de Montréal-Est. La dépression et la consommation de stupéfiants semblaient figurer dans les facteurs de risque.

Le portrait réalisé par la Table de concertation jeunesse de Pointe-aux-Trembles / Montréal-Est (TCJPATME), expose les résultats d’un sondage mené auprès de 141 jeunes de 12 à 17 ans jugés à risque par les intervenants du milieu.

La méthode choisie pour réaliser le sondage a été celle de leur faire remplir un formulaire de façon anonyme. Au total, 67 questions portant sur la vie scolaire, personnelle et familiale des jeunes ont été posées dans le questionnaire.

« Le but de ce sondage était d’avoir un portrait plus précis des jeunes jugés les plus à risque d’adhérer à des réseaux criminels et d’en apprendre davantage sur leurs besoins en matière de services de proximité », explique Mireille Hébert, chargée de projet et membre de la TCJPATME.

Des résultats surprenants

Deux groupes ont été formés à partir des 141 questionnaires retenus dans le but de regrouper les jeunes présentant le plus de risque.

Les résultats révèlent que 58% de tous les jeunes sondés vivent dans une famille monoparentale et que 29% des jeunes les plus à risque disent se sentir assez ou beaucoup déprimés comparativement à 3% dans le groupe des jeunes moins à risque.

« La dépression semble être l’une des caractéristiques qui ressortent le plus dans le questionnaire, souligne Mme Hébert. Il serait alors intéressant de se demander si ce sentiment n’est pas directement relié aux risques de se retrouver dans les gangs de rue. »

L’intimidation est la forme de violence qui arrive en premier rang, suit ensuite la violence physique et la violence verbale. Au total, 48 % des jeunes les plus à risque affirment avoir été victimes de violence dans le passé. Dans ce même groupe, 57% des jeunes avouent avoir déjà posé des gestes délinquants tels que : des vols, des entrés par effraction, des graffitis ou des voies de fait.

En ce qui concerne la consommation de drogues, plus d’un jeune sur deux affirme avoir consommé du cannabis au cours de la dernière année. Dans ce même groupe, 17% disent fumer plus de cinq joints de cannabis par jour.

L’un des derniers points à être soulevés dans ce sondage est le sentiment de sécurité dans les parcs du quartier. En effet, 25% des jeunes les plus à risques avouent ne pas se sentir en sécurité dans les parcs de Pointe-aux-Trembles.

« Avant de pouvoir me prononcer sur ce sujet, nous devons tout d’abord savoir la raison exacte qui les fait se sentir ainsi, soutient Denis Carignant, commandant du poste de quartier 49. Est-ce que c’est un problème d’infrastructures, la présence d’autres jeunes ou d’autres personnes? Ce sont des choses qui restent à voir. »

Des solutions à trouver

L’analyse des résultats met en évidence plusieurs besoins à combler exprimés par les jeunes sondés.

Ils demandent, entre autres, la présence accrue d’infirmières dans les écoles. « Souvent les jeunes cherchent à avoir un contact direct avec un professionnel de la santé pour ne pas avoir à passer par des tierces personnes telles leurs parents », explique Mme Hébert.

Le rapport estime également qu’il est nécessaire d’avoir plus de travailleurs de rue ou d’intervenants du milieu puisque 9 % des jeunes affirment ne pas avoir personne à qui se confier à Pointe-aux-Trembles.

« Nous travaillons présentement sur la construction d’une maison de jeunes à Pointe-aux-Trembles et une autre à Rivière-des-Prairies, affirme la mairesse de l’arrondissement, Chantal Rouleau. Nous savons déjà ce que nous devons faire, alors, nous devons être en mesure de travailler tous ensemble pour améliorer la situation à laquelle doivent faire face les jeunes de notre territoire. »

Tous les organismes présents, ainsi que les élus des différents paliers de gouvernement se sont engagés à continuer de travailler en partenariat pour le bien-être de l’ensemble de jeunes de l’Est.

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