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Parc canin à Germaine-Casaubon : un projet qui sème la controverse

Photo: Samantha Velandia/TC Media

La construction d’une aire d’exercice canine qui ne respecte pas les principes d’aménagement généraux établis par la Ville de Montréal sème la grogne à Pointe-aux-Trembles. Plus de 160 résidents du secteur ont signé une pétition pour s’opposer au projet.

Une douzaine d’entre eux se sont présentés à la séance du conseil d’arrondissement du 1er décembre afin de déposer la pétition contre le projet qui devrait voir le jour au parc Germaine-Casaubon à l’été 2016.

Sylvie Allard, résidente du secteur et instigatrice de la pétition, reproche à l’arrondissement de ne pas respecter les principes d’aménagement recommandés par la Ville.

Selon ces principes, une aire canine doit être installée à plus de 100 mètres des résidences riveraines. De plus, elle doit avoir une superficie de 3000 m² et être aménagée dans un espace vert de plus de 8 hectares.

Or, le parc choisi ne fait que 1,5 hectare, tandis que la superficie de l’aire canine ne sera que de 1100 m². De plus, cette dernière sera bâtie à quelques mètres à peine des résidences situées sur la rue Victoria.

«Nous désirons préserver notre tranquillité et notre qualité de vie en conservant la vocation actuelle du parc qui a déjà une superficie très limitée, indique Mme Allard. L’été ça va être l’enfer. Il va y avoir des odeurs, des bruits, et même des déchets. En plus, l’aire canine va être tellement petite que je suis convaincue qu’il va avoir des bagarres de chien.»

La citoyenne qui habite dans le secteur depuis une vingtaine d’années, affirme avoir sondé les résidents de 209 foyers situés à proximité du futur parc à chiens. Selon son décompte, seulement 18 résidents seraient en faveur du projet.

«Je ne comprends pas pourquoi on nous impose quelque chose que l’on ne veut pas. À quelques minutes d’ici, il y a le parc à chiens de l’école secondaire de la Pointe-aux-Trembles (ESPAT). Ceux qui en veulent pourraient aller là, sans déranger personne», dit-elle.

Des parcs trop petits
Du côté de l’arrondissement, on indique que ce sont des citoyens du secteur qui ont exprimé leur souhait d’avoir une aire d’exercice canine à ce parc.

Pendant la séance du conseil, la mairesse Chantal Rouleau a indiqué qu’un sondage avait été effectué auprès des résidents afin de valider leur intérêt au sujet de l’aire canine.

«Près de 101 personnes ont répondu au sondage, parmi lesquelles 70 étaient favorables au parc, 25 contre et 10 étaient indécises. Nous avons conclu que les gens voulaient donc avoir ce service près de chez eux et c’est pour cette raison que nous l’avons annoncé récemment», dit-elle.

En ce qui concerne le non-respect des principes d’aménagement de la Ville de Montréal, Claudine Marchand, chargée de communication de l’arrondissement, indique «qu’il est difficile de rencontrer ces principes dans des parcs d’arrondissement dans lesquels l’espace disponible est suffisant.»

La mairesse a conclu en déclarant que le «nouveau son de cloche» de la part des citoyens opposés au projet «serait considéré.»

Un appel d’offres pour le projet de 85 000 $ devrait être lancé au cours de l’hiver.

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