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Un premier matin peu achalandé pour la ligne 81

Le nouveau trajet permet de se rendre en 30 minutes de la Bibliothèque de Rivière-des-Prairies à l’intersection Saint-Jean-Baptiste/Notre-Dame Est, à Pointe-aux-Trembles. Photo: Amélie Gamache

Ce fût une première heure de pointe tranquille, lundi matin, pour la nouvelle ligne d’autobus 81, qui assure dorénavant le lien entre Rivière-des-Prairires (RDP) et Pointe-aux-Trembles (PAT) via le boulevard Saint-Jean-Baptiste.

Notre journaliste s’est même retrouvée seule pour une bonne partie du trajet après le départ de 8h30 en direction sud. Une seule autre passagère avait pris part au voyage précédent.

Si peu de citoyens ont profité de la mise en service du nouveau trajet, les trois chauffeurs interrogés ont témoigné avoir reçu des commentaires d’utilisateurs satisfaits.

«Personnellement, ça me sauve près de 40 minutes», a souligné Martine Simon, l’un des cinq passagers de l’autobus parti à 9h06 en direction nord.

Rappelons que la ligne 81 relie la zone commerciale des alentours du Centre Communautaire Roussin, près de la place du Village à Pointe-aux-Trembles, et le futur Espace-Rivière, à l’intersection des rues Perras et Rodolphe-Forget à Rivière-des-Prairies. Les départs se font à intervalles de 25 minutes environ.

Fruit d’une forte mobilisation
«Le besoin est là, il a été identifié. Il faut laisser le temps aux citoyens de connaître le service et de se l’approprier, je suis convaincu que l’achalandage viendra», assure Mathieu Leclerc,  directeur général de la Corporation de Développement Communautaire de Rivière-Des-Prairies (CDC RDP).

La CDC RDP et la CDC De la Pointe sont derrière la mobilisation qui a mené, en avril 2017, à une soirée publique sur le transport en commun, en présence de représentants de la Société de Transport de Montréal (STM), qui avait attiré près de 200 citoyens à Pointe-aux-Trembles. Une pétition avait alors été lancée, et celle-ci a recueilli plus de 1200 signatures.

«Enfin, on a été écouté, lance Jonathan Roy, directeur général de la CDC de la Pointe. Il y a eu beaucoup de mobilisation, oui de nous, mais aussi des élus, des institutions, tout le monde a mis la main à la pâte et ça a donné des résultats.»

Les deux directeurs se montrent satisfaits du trajet mis en place. «C’est le lien le plus logique. Quand on fait le trajet en voiture, on passe par St-Jean-Baptiste, donc si l’autobus suit le même trajet, c’est avantageux en termes de temps et en termes d’accessibilité», avance M. Leclerc.

«L’autobus passe aussi à l’Institut Pinel, où il y avait une grosse difficulté pour les familles de venir voir les résidants, mais aussi pour les résidants de pouvoir se déplacer à l’intérieur du quartier, ce qui n’est vraiment pas idéal pour la réinsertion», ajoute Jonathan Roy.

Les deux CDC promettent de continuer de lutter pour un meilleur transport en commun dans l’arrondissement. Augmentation des fréquences des autobus, implantation d’un service d’autopartage et de BIXI, retour de la navette fluviale et connectivité avec la future station Anjou seront au cœur des revendications des prochaines années. «On a encore du travail devant nous, mais quand on est capable d’avoir un succès derrière la cravate, ça nous donne l’énergie de continuer et d’aller de l’avant», affirme M. Roy.

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