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Agrile du frêne : forte augmentation des abattages à RDP-PAT

Photo: Archives/TC Media

Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT) devra abattre près de 10 fois plus d’arbres en 2016 qu’en 2015 en raison de la propagation de l’agrile du frêne.

Au total, 480 arbres seront coupés dans le territoire. L’an dernier, il n’y avait eu qu’une cinquantaine d’abattages.

Le nombre d’arbres à couper pourrait même augmenter d’ici le mois de septembre, selon Pascale Léger, chef de section au département de conception des parcs. «Nous allons procéder à la sélection d’arbres malades à traiter cet été. Il est possible qu’on soit obligé d’en abattre d’autres», dit-elle.

Les frênes abattus seront remplacés par d’autres essences d’arbres, dont des érables, des chênes, des épinettes, des ginkos et des chicots.

Situation critique
Au cours des deux dernières années, le nombre d’arbres touchés par l’agrile du frêne sur le domaine public de RDP-PAT s’est multiplié, passant de 6 foyers d’infestation en 2014 à 62 l’année dernière.

«La situation est critique dans toutes les villes nord-américaines et de ce fait, l’arrondissement n’y échappe pas. Par contre, des mesures sont prises, en soutien avec les équipes de la ville centre, afin de ralentir les effets autant que possible», fait valoir Mme Léger.

Plusieurs secteurs de l’arrondissement sont touchés par la propagation de l’insecte, mais deux endroits sont «problématiques.»

«Là où les concertations de frênes sont les plus élevées, les dommages sont davantage visibles, comme le boulevard Henri-Bourassa et le terreplein du boulevard Perras.»

S’attaquer au problème sur les terrains privés
Craignant que l’infestation affecte les arbres plantés sur le domaine privé, la ville a mandaté le regroupement des Écoquartiers de procéder à un inventaire des frênes privés. «Les données demeurent inconnues à ce jour, mais les propriétaires sont sensibilisés»

Le règlement municipal les oblige à faire analyser leurs frênes, de les traiter avec une aide financière de la municipalité ou, au besoin, une fois l’autorisation obtenue de l’arrondissement, de les abattre.

La subvention pour le traitement des frênes privés est de 50% des coûts du traitement, sans les taxes, pour un maximum de 2000$ pour une propriété, et ce, sur une période de deux ans. Seulement les injections de TreeAzin sont admissibles.

Du côté de l’arrondissement, la stratégie pour s’attaquer à l’insecte ne changera pas. «Nous continuerons de faire le dépistage, de traiter les frênes touchés avec des vaccins et d’abattre les arbres trop malades», explique Mme Léger.

L’agrile du frêne a fait son apparition dans les rues de Montréal en 2008. Selon le dernier bilan de la Ville de Montréal au printemps dernier, pas loin de 13 300 frênes infestés avaient alors été coupés.

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