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Rivière-des-Prairies; un désert alimentaire

Faire l’épicerie dans le quartier peut être tout un casse-tête pour les Prairivois qui ne sont pas motorisés. Selon la Direction de la Santé publique (DSP), 67% de la population des trois secteurs de la Pointe-de-l’île (Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et Mercier-Est/Anjou) sont dans des secteurs résidentiels mal approvisionnés en fruits et légumes.  

Selon la DSP de Montréal, Rivière-des-Prairies est considéré comme un désert alimentaire. C’est-à-dire un secteur habitable, situé à plus de 1,6 kilomètre d’un approvisionnement en aliments frais. La DSP a étudié sur l’île de Montréal les différents indices d’accessibilité qui tiennent compte des surfaces de vente de fruits et légumes dans un rayon étendu de 3 km. Le territoire de la Pointe-de-l’île est le deuxième indice d’accessibilité le plus faible de la région montréalaise (9,5). Comparativement, le taux d’accessibilité est de 48 sur le  territoire du Cœur de l’île (La Petite-Patrie et Villeray).

Le vaste territoire de Rivière-des-Prairies  permet difficilement aux résidents qui utilisent les transports en commun d’avoir accès aux commerces de proximité, principalement situés sur la même artère.

« Nous sommes conscients qu’il y a des manques à Rivière-des-Prairies et qu’il faut améliorer la desserte commerciale. On tente de travailler avec les promoteurs pour qu’il n’y ait pas seulement la construction de résidences, mais aussi un développement des commerces de proximité. On tente de corriger les erreurs du passé.

 « Également, nous savons qu’il manque des transports en commun. Nous travaillons avec la STM et nous étudions le concept des taxis collectifs », commente la mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau. 

Pointe-aux-Trembles accueille un marché estival. Mme Rouleau a dit vouloir développer le même concept à Rivière-des-Prairies dans quelques années. 

 Le manque de diversité

Rivière-des-Prairies qui compte une grande majorité culturelle d’Haïtiens ou d’Italiens d’origine ne propose pas assez de diversité culturelle dans sa cuisine.

Les personnes âgées qui ont la possibilité de bénéficier d’un transport collectif regroupé pour faire leurs emplettes n’ont cependant pas vraiment de diversité quant aux magasins qui leur sont proposés selon Maëlle Brouillette, agente de  mobilisation à la Table de développement RDP de la Corporation de développement communautaire de RDP (CDC-RDP).

« Les personnes âgées qui, une fois par semaine, sont accompagnées pour faire leur épicerie, n’ont pas vraiment le choix. C’est souvent dans des grandes chaînes d’alimentation qu’on les amène. Il n’y a pas de fruiterie qui leur permettrait d’avoir le libre choix de leur alimentation », décrit-t-elle.

 Les restaurants familiaux et santé sont également rares dans le paysage prairivois, selon le président du Conseil d’administration du Centre de la famille haïtienne et interculturelle de Rivière-des-Prairies, Michael Johns.

 « Prenez juste les restaurants familiaux où on peut aller prendre un repas. Il n’y en a pas. Il y a un McDo, c’est tout! On n’a pas de cinéma, on n’a pas de maison de la culture. », avoue-t-il.

 

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