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Le Centre d’intégration scolaire craint pour son avenir

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Le Centre d’intégration scolaire (CIS) redoute de devoir fermer ses portes à la rentrée prochaine. L’établissement, locataire du bâtiment situé au 6361, 6e Avenue dans le quartier de Rosemont, ne peut plus faire face au loyer demandé par la Commission scolaire de Montréal (CSDM), propriétaire des lieux.

«Laissera-t-on 150 élèves en difficultés d’apprentissage et présentant des troubles du comportement sans école», lance Ysabelle Chouinard, directrice du CIS.

Depuis trois ans, l’organisme privé à but non lucratif accueillant des élèves de cinq commissions scolaires, souhaite acheter ses locaux à la CSDM.

Actuellement, l’administration paie chaque mois 32 000$ de loyer. La direction dénonce des coûts de location qui ne cessent d’augmenter. «On essaie de faire baisser le montant de notre loyer. Mais si on n’y arrive pas, on voit mal une prochaine rentrée», confie Mme Chouinard, qui travaille dans l’établissement depuis 17 ans et qui a repris les rênes de l’école en septembre dernier.

«On a besoin d’un break financier» – Ysabelle Chouinard, directrice du CIS.

Redresser la barre
Le CIS a connu des problèmes de gestion administrative et financière au cours des dernières années. L’école a perdu des élèves et par conséquent, du financement.

La nouvelle équipe a mis sur pied un plan de relance. Celui-ci vise à aller chercher une vingtaine de nouveaux élèves par année et à faire diminuer les coûts de location du bâtiment.

Négociation fragile
Le dossier du CIS est actuellement entre les mains du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, qui se charge de la négociation avec la CSDM. Il nous a été impossible d’obtenir de l’information auprès du ministère malgré plusieurs demandes.

Avant les Fêtes, Mme Chouinard était positive quant à l’issue du dossier, mais en ce début d’année, les prémices de l’entente ne semblent pas se porter en faveur du CIS.

Du côté de la CSDM, on ne cache pas la réalité. «Il est vrai que notre grille tarifaire a augmenté pour l’ensemble de nos bâtiments, afin de correspondre aux coûts de rénovation et d’entretien régulier que l’on subit. Je ne peux pas commenter une négociation en cours, mais il me semble difficile de pouvoir faire baisser nos prix», confie Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM.

La surpopulation connue dans les écoles de Rosemont pourrait peser lourd dans la balance. «Il nous faut être certains que l’on n’aura pas besoin de ce bâtiment dans les prochaines années, pour faire face aux nouvelles inscriptions dans le territoire. Nous devons faire un travail de réflexion globale sur notre parc immobilier, nos immeubles excédentaires et notre offre de service. C’est sur quoi nos services planchent actuellement», précise Mme Harel-Bourdon.

À lire également: Centre d’intégration scolaire: «On est pas une école de bout de ligne»

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