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Bibliothèque Marc-Favreau: des «lacunes» dans la gestion de la construction

Photo: Archives TC Media

La construction de la bibliothèque Marc-Favreau, ouverte en décembre 2013 dans l’arrondissement de Rosemont-La Petite Patrie, a coûté 2 M$ de plus que prévu à cause d’un accompagnement insuffisant de la part des services centraux de la Ville de Montréal dans la gestion du projet.

Selon le dernier rapport du vérificateur général de la Ville de Montréal sur la gestion des travaux de construction et de rénovation des immeubles de la Ville, le cadre de gouvernance de la construction de la bibliothèque Marc-Favreau n’a pas été appliqué.

Le texte indique que les services centraux en charge de ce projet (SGPI et service de la culture) n’ont pas suffisamment accompagné l’arrondissement dans la gestion et la réalisation du projet.

Danielle Pilette, professeure à l’université du Québec à Montréal et experte en gestion municipale et métropolitaine, va même plus loin.

« Les compétences de la Ville en matière de construction de bibliothèque et en gestion de ce genre de projet sont supérieures à celles d’un arrondissement. Les services centraux auraient dû et devraient toujours créer un cheminement critique standardisé accessible à tous les acteurs du projet. C’est-à-dire une sorte de plan précis à suivre avec les différentes étapes détaillées».

Des services centraux pas assez impliqués

Plusieurs défaillance ont ainsi été constatées par le vérificateur général : l’absence de désignation d’un chef de projet pour toute la durée du projet, l’inexpérience des personnes désignées par l’arrondissement pour la gestion du projet ou encore l’arrondissement qui ignorait certaines de ses responsabilités clés.

D’après le rapport, l’arrondissement croyait qu’en mandatant le service de la gestion et de la planification immobilière (SGPI) de la ville de Montréal pour la construction de la bibliothèque Marc-Favreau, ce dernier allait lui livrer une bibliothèque complète et fonctionnelle clé en main.

« Le suivi de l’échéancier comportait des déficiences, et l’entrepreneur a refusé de présenter un calendrier à jour des travaux (retard de deux mois), ce qui a compromis le suivi de la construction et la planification des autres travaux restants à réaliser » est-il écrit dans le rapport.

Ces différentes lacunes, dont de mauvaises estimations, ont abouti à un écart de 2 M$ entre l’estimation de coût révisée (17 M$) et le coût global des travaux (19 M$).

Mais la bibliothèque Marc-Favreau  n’est pas le seul projet dans ce cas. Celui de la piscine Annie-Pelletier dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve a aussi été sujet à des défaillances. Plusieurs anomalies importantes ont été relevées dans le suivi de la réalisation du projet dont l’oubli de certains éléments dans les plans et devis ou des défauts de construction entraînant un retard de 142 jours dans la livraison.

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