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1M$ pour le Bassin de la Brunante

Le Bassin de la Brunante a connu des problèmes d'eau stagnante depuis les années 1990. Photo collaboration spéciale. Photo: Collaboration spéciale

Dix-sept ans après avoir constaté pour la première fois un problème de turbidité de l’eau dans le Bassin de la Brunante, un bassin de rétention bordant un site de condos dans le secteur Bois-Franc, l’arrondissement de Saint-Laurent financera enfin les travaux pour le régler.

Au grand soulagement des citoyens du secteur, Saint-Laurent dépensera 1M$ dans le but de remettre en état de marche le système de filtration et d’oxygénation d’une partie du bassin. Les autorités promettent que les travaux se feront d’ici l’été 2016.

Soulagé par cette annonce, Denis Cloutier, l’un des résidents du projet de condos dits de l’Île de la Brunante, qui est entouré par le bassin de rétention, se plaint depuis des années du problème d’eau stagnante.

«C’est un site qui est assez enchanteur. Ce qui est triste, c’est lorsque l’eau devient corrompue, stagnante. C’est là qu’on déchante. Pendant trois années consécutives, j’ai rapporté le problème», ajoute-t-il.

M. Cloutier est le président du syndicat des copropriétaires de l’Île de la Brunante. Il s’est présenté à la séance du conseil municipal le 5 mai.

M. Cloutier a acheté son condominium il y a quatre ans. Presque immédiatement, il s’est rendu compte de la piètre qualité de l’eau dans la partie du bassin qui jouxte sa demeure. La stagnation de l’eau se produit généralement lorsqu’il fait chaud et qu’il ne pleut pas.

«Il y a des parties de ce lac-là où l’eau est presque limpide. Mais où je reste, ça s’apparente vraiment à un café expresso : un espèce de brun-vert. C’est de l’eau stagnante qui est toute sorte de couleurs. Les moustiques en sortent. C’est épouvantable. Il ne reste plus de poissons», dit-il.

Même s’il endure ces désagréments depuis des années, M. Cloutier se montre indulgent envers l’arrondissement.
«Je sais que le projet qu’on propose de faire va coûter un million. Je suis capable de comprendre que la ville se soit pas capable de se revirer de bord sur un dix cents pour mettre autant d’argent (dans ce projet)», mentionne-t-il.

Selon la directrice de l’arrondissement, Véronique Doucet, la piètre qualité de l’eau était due au système de filtration. Selon des documents obtenus par TC Media, la première étude préliminaire pour comprendre l’origine des problèmes liés à la turbidité de l’eau date de 1998. Il a ensuite fallu attendre jusqu’à 2010 pour que l’arrondissement donne suite au problème.

Une collecte de données incluant un relevé bathymétrique, des échantillonnages de sédiments et des analyses physico-chimiques de ces derniers avait été réalisée pour fins de documentation.

Vers la fin de 2011, un mandat a été confié à une firme de génie-conseil nommée Genivar afin d’évaluer l’état des équipements et des infrastructures, la qualité de l’eau, de la faune et de la flore.

La firme recommandait entres autres la réfection du système de bulle d’air, des puits artésiens et de la station de recirculation d’eau. Un responsable des communications de l’arrondissement a mentionné à TC Media que d’autres dossiers ont eu priorité sur la réfection du bassin entre 2011 et 2015.

Quant à lui, le maire Alan DeSousa affirme que même s’il siégeait comme élu au conseil en 1998 et qu’il a été élu maire en 2001, il n’avait pas été mis au courant de façon significative par les citoyens.

«Ça n’avait pas été amené à mon attention. Ce n’est pas un problème qui était souligné par exemple au conseil lors de ces années-là. J’ai été élu maire en 2001 et lorsque le point a été porté à notre attention, nous on avait traité ça avec la diligence nécessaire. On a voulu faire une bonne analyse du problème parce que ce n’était pas uniquement une question juste d’aller réparer, c’était un peu plus complexe que ça», a-t-il affirmé.

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