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Place publique : Les résidents rêvent leur place

Photo: Mélanie Pinto/TC Media

Marché, parc, bancs ou encore un café, les résidents de Saint-Laurent ont soumis leurs idées le vendredi 13 novembre pour élaborer la future place publique en face de la station de métro Côte-Vertu. Le projet, inscrit dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, pourrait devenir le cœur de Saint-Laurent.

«Moi je verrais bien un marché pour acheter des fruits et légumes ou alors un espace pour les enfants, quelque chose de familial», propose Nima, mère de deux enfants. Pour le moment, cette Laurentienne doit se rendre jusqu’au métro Côte-des-Neiges pour faire ses courses.

Un avis recueilli par l’entreprise sociale Percolab, qui collabore avec l’arrondissement pour revitaliser le secteur. «Ce qui est important, c’est d’être à l’écoute des personnes qui visitent cette place. Pour que dans le futur, elle soit complètement réappropriée, qu’elle soit toujours en mouvement au gré des activités, autant pour les résidents que pour les gens en transit», souligne le bénévole, Yves Otis.

Selon lui, certains usagers du métro peuvent passer jusqu’à quarante minutes avant de prendre leur autobus.

Un long moment, alors que rien n’est actuellement disponible pour les protéger des intempéries. «Un abri serait utile pour se réfugier quand il pleut. Un grand endroit couvert avec de la verdure serait apprécié», propose Muneeb, un jeune de 17 ans.

Potentiel
Victor, un ancien résident de l’arrondissement, continue de passer devant le métro tous les jours. Passionné de planche à roulettes, il propose d’intégrer «un espace skatepark, des bancs, un café où on pourrait se restaurer et attendre le bus et le tout, entouré de verdure».

Une proposition rapidement mise sur papier par Ezra, un designer en urbanisme présent sous le chapiteau érigé dans le stationnement du métro.

L’urbaniste Jérôme Glad de l’entreprise Pépinière, responsable de la revitalisation de la Place Émilie-Gamelin, était également sur place pour recueillir les suggestions des passants.

«On va chercher le potentiel que les gens voient sur cette place. Nous sommes juste des entremetteurs entre les envies de la population, leurs besoins et nos compétences. Notre désir est surtout de créer un lieu qui pourra continuer de vivre et que les résidents pourront s’approprier et organiser des événements».

Mécontents
Si l’idée d’aménager une place publique semble plaire, les commerçants eux, voient les choses autrement. Comme l’endroit remplacera un stationnement, ils craignent une baisse d’achalandage.

«Déjà que nos clients ont de la difficulté à se garer sur le boulevard Décarie, si on nous supprime cet emplacement, où iront-ils? C’est encore nous, les commerçants, qui allons écoper», soutient un employé de la boulangerie Ritz.

Des résidents avoisinants espèrent quant à eux que la sécurité sera renforcée. Comme il pourrait y avoir concentration de jeunes, le flânage pourrait engendrer une recrudescence de méfaits. L’arrondissement sera saisi de ces craintes.

En décembre, Pépinière soumettra quatre scénarios à la mairie de Saint-Laurent, qui seront éventuellement soumis à une concertation publique.

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