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Futur pont Champlain: la pollution du chantier mesurée

Photo: Archives TC Media
Catherine Vaillancourt - TC Media

Les résidents de l’Île-des-Sœurs pourront mieux respirer, sachant qu’une station de mesure de la qualité de l’air sera installée, dès cet été, au cœur du corridor du nouveau pont Champlain.

Cette station d’échantillonnage fixe sera installée au nord de l’autoroute 10. Elle sera en service pour une période minimale de six ans. Le niveau de pollution y sera mesuré en continu durant la phase de construction de la nouvelle structure, et durant une partie de la phase d’exploitation.

Une décision qui réjouit la Direction de la santé publique de Montréal (DSP). «On voit toujours d’un bon œil toute démarche qui vise à mieux connaître une situation potentiellement problématique», soutient Norman King, le coordonnateur du secteur environnement urbain et santé.

Agents polluants
Les travaux majeurs dégagent toujours dans l’air des agents polluants, notamment de la poussière et des gaz toxiques, comme le monoxyde de carbone et l’oxyde d’azote, à cause de la circulation des camions lourds. «D’où l’importance de surveiller les chantiers pour que ça n’engendre pas des problèmes de santé pour les résidents avoisinants», précise M. King.

Les particules polluantes dans l’air peuvent causer de l’irritation des yeux et des voies respiratoires, tout comme une aggravation des maladies cardio-respiratoires. Les asthmatiques, déjà sensibles aux fluctuations de la qualité de l’air, vont réagir plus rapidement.

La DSP suggère donc aux résidents à risque de fermer leurs fenêtres durant la période des travaux mais surtout, de bien surveiller tout changement dans leur état de santé tout en s’informant régulièrement des données recueillies par la station d’échantillonnage.

Une demande des résidents
Lors des séances d’information sur l’évaluation environnementale du projet, les citoyens de l’île-des-Sœurs et de la terre ferme avaient fait la demande d’une station de mesure de la qualité de l’air. Le gouvernement du Canada, qui gère le dossier, s’était alors engagé à mettre en place des mesures d’atténuation. Celles-ci sont d’ailleurs intégrées aux documents d’appel d’offres du projet, elles deviennent donc une obligation contractuelle pour le futur partenaire privé.

Par ailleurs, une autre station temporaire est déjà en fonction à l’Île-des-Sœurs depuis juin 2014. Elle sert à mesurer la qualité de l’air afin d’obtenir un niveau de référence avant le début des travaux. À compter de cet été, cette station mobile sera déplacée à proximité des différents chantiers, ailleurs dans le corridor, afin de faire de la surveillance de la qualité de l’air.

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