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Montréal: Aider le Venezuela grâce à un réseau clandestin

Photo: Josie Desmarais/Métro

Excédé par l’ampleur de la crise au Venezuela, un organisme canadien a lancé un programme pour recueillir des denrées essentielles et les acheminer clandestinement dans ce pays.

Selon le directeur exécutif du Canada Venezuela Democracy Forum, Josue Ramirez, il y a un besoin criant pour toutes sortes de produits, mais surtout pour du matériel médical.

«Nous avons créé un réseau au Canada avec des organisations au Venezuela, comme des églises et des ONG, pour qu’ils reçoivent les dons et les distribuent de manière appropriée au pays», explique M. Ramirez.

D’après lui, le groupe s’assure que les denrées recueillies ne seront pas remises en vente sur le marché noir, où une bouteille de Tylenol à 2$ peut facilement être revendue 25$ au Venezuela.

Les biens sont acheminés aux hôpitaux, aux cliniques et aux communautés autochtones, particulièrement touchées par la crise, selon M. Ramirez.

L’effort est d’autant plus compliqué que le gouvernement du Venezuela ne permet pas d’envoyer du matériel médical au pays, explique Soraya Benitez, coordinatrice du projet.

«Nous sommes peut-être des contrebandiers, mais nous le faisons pour une bonne cause.» –Josue Ramirez, directeur exécutif du Canada Venezuela Democracy Forum

«Officiellement, nous ne pouvons pas faire ça. Le régime ne laisse pas entrer ces biens, avance-t-elle. C’est toujours dangereux, mais c’est la seule manière de le faire, et il faut le faire. C’est pire de penser qu’un enfant est mort parce qu’il n’avait pas accès à un médicament de base.»

Mme Benitez affirme que le pays a surtout besoin d’acétaminophène, de produits pour personnes allergiques, d’ibuprofène, de médicaments pour des maladies chroniques telles le diabète, la pression artérielle, la maladie de Parkinson et le VIH et de formule pour bébé, ainsi que des thermomètres, des abaisse-langue et des tampons de coton.

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