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Présente au Bataclan, elle raconte sur Facebook «avoir fait la morte pendant une heure»

Photo: Capture d'écran Facebook
Lise Galante - Metronews France

Isobel Bowdery, 22 ans, est une miraculée. Vendredi soir, elle était au Bataclan. Et a réussi à s’en sortir, en faisant croire aux terroristes qu’elle était morte. Sur Facebook, elle raconte ce qu’elle a vécu. Un message qui est en train de faire le tour du monde.

Elle a 22 ans, elle est sud-africaine et vendredi soir, elle faisait partie des 1500 personnes venues assister au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan. Mais Isobel Bowdery s’en est sortie, probablement parce qu’elle a « fait la morte pendant plus d’une heure ». Son poignant récit, elle le raconte dans un post Facebook qui est en train de devenir viral: en 48 heures, son message a en effet été déjà partagé plus de 750 000 fois.

Photo de son t-shirt ensanglanté à l’appui, la jeune femme raconte sa terrible soirée, en commençant par écrire que ce genre de chose, « vous n’auriez jamais pensé que cela puisse vous arriver ». Elle se souvient de cette soirée censée être festive. « L’atmosphère était joyeuse, tout le monde dansait et souriait. » Quand soudain, les terroristes sont entrés, lourdement armés: « Nous pensions naïvement que cela faisait partie du show », se souvient-elle. Avant de préciser: « Ce n’était pas juste une attaque terroriste, c’était un massacre ».

Les mots d’amour d’un couple avant de mourir
La jeune femme raconte alors ces « dizaines de personnes fusillées juste devant elle ». Les « piscines de sang sur le sol ». « Les cris des hommes tenant le corps mort de leurs petites amies ». Comment réagir, dans la panique? Isobel Bowdery décide de faire la morte, retient sa respiration, fait attention à ne surtout pas bouger, à ne surtout pas pleurer, afin de « ne pas donner à ces hommes la peur qu’ils voulaient voir ». Son cauchemar va durer une heure. Elle se souvient ensuite des gens qui l’ont aidée, à l’intérieur de la salle de concert puis quand elle a pu en sortir. De tous ces visages dans la salle qu’elle n’oubliera jamais, comme ce couple « dont les derniers mots ont été des mots d’amour l’un pour l’autre ».

Isobel Bowdery termine son récit par une note d’espoir. Invitant chaque lecteur de son message à vivre « les vies dont les victimes innocentes de cette tragédie rêvaient ». Avant de conclure: « RIP les anges. Vous ne serez jamais oubliés ».

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