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Des étudiants du Collège de Valleyfield s’improvisent secouristes en Islande

Photo: Facebook
Eric Tremblay - Le Journal Saint-François / TC Media

Des étudiants du Collège en stage en Islande ont été les premiers à intervenir auprès d’un autobus qui a effectué une sortie de route mardi matin.

La sortie de route est survenue entre Reykjavik et Skalafell mardi. Une quarantaine de passagers, majoritairement asiatiques, prenaient place à l’intérieur. La route glacée a visiblement surpris le chauffeur de l’autobus.

Derrière eux, les étudiants et enseignants du programme Techniques de laboratoire, profil chimie analytique du Collège de Valleyfield, suivaient à borde de quatre voitures dans le secteur de la vallée des Vikings.

«La route était glacée, il y avait de la slush tapée, a témoigné l’enseignant Éric Demers. Il ventait aussi et comme l’autobus est plus haut, il est plus sujet à se faire pousser par le vent. Il devait rouler à 70 km/h, il suivait la limite. Notre véhicule a ralenti et je présume qu’on est arrivé 10 secondes après la sortie de route. »

Il a accueilli une jeune dame qui selon lui avait une côte flottante de brisée. «Elle disait avoir de la difficulté à respirer, mais il n’y avait pas de sang. Les blessures étaient internes, a-t-il ajouté. C’était plus rock and roll dans l’autobus. On a vu des gens sortir avec des blessures au cuir chevelu. Quand tu vois les gens avec du sang, c’est plus olé-olé. »

Martin-Pierre Duguay dit avoir constaté des personnes d’origines asiatiques sortir assez sous le choc de l’habitacle. La scène était grave.Des étudiants du Collège deviennent secouristes en Islande

Darianne Pépin se trouvait dans le deuxième véhicule derrière l’autobus. L’étudiante, qui possède ses cartes de secouriste, a grimpé à l’intérieur de l’habitacle pour porter assistances aux blessés. «J’ai surtout réconforté et maintenu en sécurité les gens, a soutenu l’étudiante. Ceux qui ont pu quitter ont fait ça comme des pros. Certains, à cause des bancs, ne pouvaient pas bouger. Je me suis assurée que chacun demeure immobile et stable afin de ne pas bouger le cou en attendant les ambulances. »

Son anglais était assez bon pour se faire comprendre par les passagers en détresse. Elle a aussi mimé certaines actions pour s’assurer que les blessés expriment le plus clairement leur état. «Sous l’adrénaline, mon anglais s’est très bien prononcé, a-t-elle indiqué. Ça c’est super bien passé en attendant les secours. »

Les ambulanciers, policiers, pompiers et même l’hélicoptère ont été dépêchés sur les lieux. En 20 minutes environ, mais il en a paru seulement 10 pour Darianne. «Le temps d’intervention a vraiment été surprenant, selon elle. C’était important avec le froid pour ne pas que les gens tombent en hypothermie. » Darianne a aussi félicité la gang du cégep qui a réagi rapidement et a facilité les différentes interventions. Quelques heures plus tard, elle se remettait toujours de ses émotions.

Les premières constatations sur place font état de neuf blessés, dont cinq de façon plus sérieuse. L’autobus a dû être coupé afin de permettre de dégager deux d’entre eux.

Le groupe du Collège, parti constater l’impact de la pollution volcanique sur la faune et la flore en Islande, poursuit son stage et sera de retour au pays dimanche. «On espère que nos prochains visites se déroulent bien», a conclu Éric Demers.

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