France Télévisions contre Radio-Canada!

Photo: Yves Provencher/Métro

Sous la pression des conservateurs, Radio-Canada se serre la ceinture. France Télévisions, quant à elle, a subi le même régime sous un mandat socialiste. Le comble!

Comme je l’ai mentionné dans l’un de mes billets, le 4 avril dernier, dans la foulée des compressions du gouvernement Harper, Radio-Canada a amorcé une cure d’amaigrissement. Radio-Canada International (RCI) a été la première division à subir l’impitoyable hache de la coupe. Selon le communiqué officiel émis par les patrons, cette transformation extrême se traduit par la fin de la transmission par ondes courtes et par satellite afin de concentrer sa diffusion sur le web. En des mots plus simples, RCI, un fleuron de notre diffuseur public, a été amputée. Certains prévoient même sa disparition purement et simplement dans un proche avenir!

Et ce n’est pas fini. L’avenir promet plus de tumulte. Le gouvernement Harper a déjà annoncé que le diffuseur public ne serait pas épargné par ses plans de réduction des dépenses publiques. En tout, 650 postes devraient être abolis partout au pays.

Le sort réservé à Radio-Canada augurait des temps durs dans le milieu médiatique. Face au nouveau défi de l’internet, l’industrie canadienne de la télévision risquerait même l’extinction, selon les dires de Pierre Karl Péladeau, le patron, entre autres, du Groupe TVA.

Ici comme ailleurs, cette vague de panique ébranle le monde de la télé. Dans l’hexagone, par exemple, depuis le début de l’été, les travailleurs de l’information de France Télévisions sont sur le pied de guerre. Là-bas, on prédit une année sombre en 2013.

Conjoncture oblige, le groupe France Télévisions fera face à la baisse de ses ressources publiques et publicitaires. Pour l’État, comme pour les autres entités publiques, le diffuseur public français doit dorénavant contribuer à l’effort national. Ses ressources publiques seront amputées de 3,4 %, soit 85 millions d’euros.

En effet, avec son budget de 2,9 milliards d’euros brut et ses 10 500 salariés, le groupe public traîne la réputation d’un gouffre.

En France, au moins, même résignés, les travailleurs de l’information ne lâchent pas prise facilement. Les syndicats français se préparent à des perturbations pour protester. Ils promettent une bataille sans merci! Ici, les coupes sont passées comme une lettre à la poste.

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