Gabriel Nadeau-Dubois, personnalité québécoise de 2014

Photo: Radio-Canada

Gabriel Nadeau-Dubois s’impose comme la personnalité québécoise de 2014. Par sa prise de position contre le géant Trans Canada, il a prouvé que la solidarité peut déplacer des montagnes!

Quand Gabriel Nadeau-Dubois a gagné une bourse de 25 000 $, accompagnant le prix littéraire du Gouverneur général 2014 pour son livre Tenir tête, il aurait pu financer ses études supérieures ou s’offrir des gâteries. Ce n’est pas son genre. Au contraire, il a remis intégralement sa bourse au mouvement de contestation contre le projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada et lancé, dans la foulée, Doublons la mise, la populaire campagne qui a permis d’amasser 385 330 $ pour soutenir le mouvement Coule pas chez nous.

GND me fascine depuis son éclosion sur notre scène médiatique. Même si je ne partageais pas la portion radicale de son propos, il y a deux ans, j’ai lancé un appel pour sauver le citoyen Gabriel Nadeau-Dubois, car il avait besoin d’un soutien financier dans sa bataille juridique après avoir été reconnu coupable d’outrage au tribunal.

GND est l’exemple même du jeune excessivement citoyen et civique, même si plusieurs se sont moqués de son intransigeance lors du Printemps érable. Ses détracteurs le voyaient facilement attiré par la tentation du pouvoir et récupéré par le système.

Si ses anciens camarades du Printemps érable, Martine Desjardins et Léo Bureau Blouin, l’on fait, lui a résisté.

C’était mal connaître la hargne du bonhomme et la profondeur de ses convictions. GND a plutôt opté pour ce qu’il y a de plus noble dans la politique, à savoir essayer de faire de son mieux pour améliorer la condition humaine.

GND a démontré qu’il est fait d’un autre bois, celui de ceux qui ne laissent pas tomber leur conscience individuelle au profit de la partisanerie et de son inconscience collective.

GND a l’instinct de l’humaniste qui saisit l’importance vitale du moment de l’histoire où il faut renouer avec l’espoir. À cette croisée des chemins, il a montré qu’on peut changer les choses et pas uniquement les subir, qu’on peut arrêter d’être un contestataire facilement apprivoisé et récupéré, qu’on peut refuser de pactiser et de ne pas suivre fatalement la voie de l’intérêt. En somme, qu’il est possible de tenir tête à l’adversité et d’entretenir la flamme de l’indignation!

Comme disait Stéphane Hessel dans son pamphlet Indignez-vous : «Regardez autour de vous, vous y trouverez les thèmes qui justifient votre indignation

(…). Vous trouverez des situations concrètes qui vous amènent à donner libre cours à une action citoyenne forte. Cherchez et vous trouverez!» Et GND a cherché et a trouvé.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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