Suggestion pour l’argent recueilli par les humoristes pour la CLASSE

Crise alimentaire au Sahel
Photo: Crédit Photo: UNICEF/Tchad/2012/C Tidey

Qu’est-ce que le conflit étudiant vient faire sur un blogue sur l’Afrique?

Je m’explique. Je ne suis ni pour le gouvernement, ni pour la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) dans ce conflit étudiant, dont je comprends parfaitement les revendications ayant connu les bancs de l’Université des années durant.

Mais ce matin on lit dans La presse que suite aux « caprices » de la CLASSE, les sœurs Rozon ne verseront finalement pas un seul cent à l’association étudiante.

Rappelons l’histoire pour ceux qui l’ignorent encore.Pour faire court, des humoristes engagés ont offert un spectacle au profit de la CLASSE. Ils ont amassé 25 000$ et 50% devait revenir à l’organisme étudiant. Mais la CLASSE a décidé de ne pas utiliser ses fonds car certains des humoristes qui ont participé à ce spectacle-bénéfice gagnent leur vie en «véhiculant des propos sexistes, racistes et homophobes»!!

Le but d’un humoriste n’est pas de faire dans la dentelle. C’est leur « job »  d’aller dans des zones dans lesquelles nous sommes inconfortables. Mais cela est un autre débat.

Juste rappeler que 12 500$, somme refusée par la CLASSE, peut faire une énorme différence…en Afrique. Et oui, cette somme rondelette pourrait même sauver des vies!

Les étudiants n’ignorent surement pas qu’il y a en ce moment même une crise alimentaire au Sahel. Que 18 millions de personnes sont touchées. Que des enfants meurent tous les jours de malnutrition aiguë.

Je suis sûre que les étudiants n’ignorent pas cela.

Je propose aux humoristes de faire  le don de cet argent à des organismes qui agissent en ce moment-même pour panser l’hémorragie sahélienne. La coalition humanitaire du Canada agit dans ce sens. Et je suis sûre qu’aucun Malien ou Nigérien coincé dans un camp de réfugié ne fera la moue devant l’aide apportée par les ONG grâce à ces 12500$. Et il ne se posera pas la question de savoir si cet argent vient d’une « mauvaise » blague. Parce que cet argent lui a peut-être même sauvé la vie.

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