Soirée pour célibataires branchés : le piège

Je croyais qu’on ne m’y reprendrait plus. Erreur! Encore une fois, j’ai osé aller dans une soirée de célibataires en espérant rencontrer la perle rare. Eh oui, encore une fois, j’ai été déçue et suis repartie bredouille.

Pourtant, quand mon amie m’a parlé d’une soirée de réseautage pour célibataires branchés à laquelle elle souhaitait que je l’accompagne, j’aurais dû me méfier! Pourquoi? Primo : parce que toutes les soirées de célibataires auxquelles j’ai assisté dans ma vie ont eu comme effet de me décourager sur mes chances de tomber sur l’homme de mes rêves. Deuzio : quand tu spécifies que la soirée que tu organises s’adresse aux gens «branchés», c’est que tu essaies de te convaincre que les participants le seront, et en mettant l’emphase là-dessus, tu ne fais que décourager ceux qui le sont vraiment de participer à l’événement.

Première constatation à l’arrivée : il y avait plus de filles que de garçons.

Deuxième constatation : il y avait beaucoup plus de belles filles que de beaux gars. Disons que je n’étais pas vraiment surprise…

Dès que les gars s’étaient présentés, les deux questions qui suivaient étaient invariablement : «Qu’est-ce que tu fais dans la vie?» ou «Tu habites dans quel coin?» Vraiment original! Je me suis donc transformée en véritable perroquet!

La seule personne qui a usé d’une approche originale est un jeune homme qui avait manifestement un léger retard et qui ne maîtrisait pas vraiment le b. a.-ba de la communication entre êtres humains. Amed a entamé la conversation en nous demandant, à mon amie et à moi, notre signe zodiaque. Lui qui avait eu, soulignons-le, le courage de se présenter seul à l’événement malgré sa timidité maladive, nous a ensuite servi, tel un enfant de cinq ans, les deux autres questions qu’il avait sûrement préparées à l’avance: «Quel était le dernier film que nous avions vu?» et «Quel était le moment le plus heureux de notre vie?»

Mignon peut-être, attendrissant à la limite, mais après ça, plus rien! Amed restait planté à côté de nous sans savoir quoi dire et essayait tant bien que mal de répondre aux questions qu’on lui posait par politesse. Malaise!

Heureusement, des hommes sont venus à notre rescousse. Malheureusement, ils ne se sont pas avérés à la hauteur de leur rôle de super héros! Un s’est plaint à nous de son travail routinier. Son ami, lui, pestait contre le trafic métropolitain. Un autre nous a confié qu’après un gros accident, sa mémoire lui jouait des tours et qu’il avait maintenant des espèces de pouvoirs… Tout ça, sans oublier celui qui nous a parlé de ses chats et qui avait un crush, qu’il cachait très mal, sur sa vétérinaire. Passionnant!

Pas besoin de vous dire que mon amie et moi avons déguerpi dès que nous avons eu fini nos verres. Autant de gens «branchés» dans un même endroit, c’était vraiment trop pour nous!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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