Le monde se donne rendez-vous à Rio

Photo: Felipe Dana/AP

Notre chroniqueur Steven Guilbeaut est à Rio, où il participe au Sommet Rio+20

En 1992 se tenait la plus importante rencontre en environnement jamais tenue, le Sommet de la Terre de Rio. Lors de ce sommet, plus d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement se sont donnés rendez-vous afin de jeter les bases de ce qui devait être un monde meilleur, tant du point de vue social, environnemental qu’économique. Trois conventions internationales avaient alors été adoptées: la Convention sur la diversité biologique, la Convention sur la désertification et celle sur les changements climatiques.

Vingt ans plus tard, force est de constater que, malgré certaines initiatives encourageantes, les Nations unies a failli à la tâche. Selon un rapport rendu public la semaine dernière par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), seulement 4 des 90 objectifs que les pays s’étaient fixés en 1992 ont été atteints.

Malgré ce constat, on ne peut évidemment pas baisser les bras. Il faut prendre acte de la situation et s’organiser dans le but de forcer nos leaders à prendre des engagements ambitieux, mais et à travailler avec acharnement pour les atteindre.

Je vous propose donc de vous tenir informé de l’état de négociations ici, à Rio, au cours de la semaine.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, j’aimerais vous parler un peu de notre pays hôte, le Brésil. C’est ma première visite ici et je dois avouer être surpris par plusieurs découvertes que j’ai faites :

  • Le Brésil recycle 95 % de ses cannettes d’aluminium alors que nous ne sommes qu’à 62 % au Québec;
  • L’éthanol, fait à partir de canne à sucre, représente 25 % du mélange qu’on retrouve dans l’essence (chez nous, c’est 5 %, et l’éthaol est plus souvent qu’autrement fait à partir de céréales, ce qui est loin d’être une bonne chose).

Après les crises pétrolières des années 1970, le Brésil s’est tourné massivement vers l’éthanol de canne à sucre pour réduire sa dépendance au pétrole. Bien que le rendement énergétique de cette forme d’éthanol laissait à désirer au départ, des percées technologiques et des améliorations des techniques agricoles se sont multipliées. Au point que l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA) a établi que l’éthanol de canne à sucre émet 61 % de moins de GES que l’essence; cela inclut la culture de la canne, son raffinage et sa combustion dans les moteurs.

Pas mal pour un pays en développement!

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