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Une journée pour se rappeler

Photo: Archives Métro

Dans tout le Canada, aux États-Unis, dans une partie de l’Europe et même jusqu’en Inde se déroulent aujourd’hui plus d’une quarantaine d’activités organisées par le mouvement Idle No More, que nous pourrions traduire par «ne plus demeurer en place».

Je vous ai parlé au début de l’année de ce mouvement de protestation des communautés autochtones qui commençait alors à attirer de plus, en plus l’attention.

Ce que les militants et militantes de Idle No More revendiquent est pourtant simple : le respect de leurs droits. Depuis l’arrivée des Européens en Amérique, plusieurs traités ont été signés entre la Couronne britannique et les Premières Nations. Pourtant, alors que ces dernières ont respecté leur part des traités, comme nous donner accès à leurs territoires, trop souvent, nous n’avons pas respecté notre part de ces engagements.

L’adoption de projets de loi mammouth par le gouvernement Harper l’an dernier a mis le feu aux poudres au sein des communautés autochtones. Ces projets ont pour conséquence de réduire la capacité de ces communautés de décider de leur propre sort tout en permettant aux grandes entreprises d’exploiter, en toute impunité, les ressources qui se trouvent sur les terres ancestrales des Premières Nations.

Outre la question de l’exploitation des ressources naturelles sur les territoires autochtones, le mouvement Idle No More revendique la fin du statut des Premières Nations comme citoyens de deuxième classe. On n’a qu’à penser aux meurtres de femmes autochtones et au peu d’efforts qui sont faits par les forces de l’ordre pour trouver les coupables de ces actes.

Tournons notre regard vers la communauté de Kitcisakik, à quelques heures de Montréal, où la population vit dans des conditions comparables à celles qu’on trouve dans les pays en voie de développement : plusieurs personnes entassées dans des cabanes mal isolées d’une seule pièce, sans eau courante, sans électricité, sans toilette.

La vision d’avenir de ce mouvement est celle d’une culture qui, plutôt que de disparaître, cherche à se diriger vers un développement plus durable et aspire à bâtir des communautés, les leurs comme les nôtres, plus saines, plus justes et plus équitables.

Je ne sais pas pour vous, mais il me semble que c’est un plan qui en ralliera plus d’un.

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