Étudiants académie : quand Charest vous fait chanter

«Il faut que l’intimidation cesse
– Jean Charest, 12 avril 2012

Pour une fois, nous sommes totalement d’accord avec ce qu’avance l’homme qui s’est déjà dit le premier ministre de tous les Québécois…

L’intimidation libérale doit cesser. Menacer les étudiants et les étudiantes du Québec de perte de session ou d’injonctions d’un bord et de l’autre, tenter de leur faire croire que le peuple est contre eux, qu’ils ne font pas déjà leur part, qu’ils menacent la paix sociale en exerçant leur droit légitime de manifester et que la négociation est impossible – tout ça est une honte pour la démocratie.

Ceux et celles qui luttent actuellement pour faire valoir leurs droits, qui dénoncent haut et fort le fait que le gouvernement veuille leur rentrer 75% d’augmentation dans la gorge sans débattre, ont notre appui inconditionnel.

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, nous portons fièrement le carré rouge et nous ne l’enlèverons que lorsque le gouvernement aura cédé ou qu’un gouvernement honnête sera à la tête de notre nation.

Le gouvernement libéral se comporte comme une triade de petits truands sans envergure, comme une mafia de seconde zone qui n’aurait pas compris que notre siècle est celui des criminels en cravate et des hackers, pas celui des gros bras menaçants. Line Beauchamp apparaît comme la «sous-kapo» d’une bande de Soprano désorganisés et déchus, dont le parrain serait Jean Charest.

Rien de plus.

Oh si. Peut-être.

Imaginons un instant que les jeunes soient les victimes d’une mauvaise émission de téléréalité appelée Étudiants Académie. Les jeunes étudiants sont en danger et Jean Charest les fait chanter.

Ont-ils le droit d’être créatifs? Non, on les force à chanter la même vieille cassette. Sur l’air du refrain préféré du gouvernement en poste, son grand classique :Donne-nous l’enveloppe brune et ferme ta gueule.

Dans le top 5 du palmarès libéral d’Étudiants Académie, des succès populaires qui ont trop joué à la radio et monopolisé la une des journaux : les scandales, la corruption, le népotisme, l’incompétence et la malhonnêteté.

Ça suffit tout ça.

Changeons les règles du jeu.

À partir de maintenant, ce ne sont plus nos étudiants qui sont en danger. Ce sont Jean Charest et ses sbires. Aux prochaines élections, ils seront tous et toutes au ballottage. À nous de ne pas avoir la mémoire courte, de ne pas nous faire berner, une fois de plus, par des ritournelles qui mettent en vedette les ténors de la politique crasse et sale.

Nous en avons tous assez de leur chantage. Tassons les bullies. Sans fausse note.

En plus, pour une fois, le vote est gratuit.

– Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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