Une semaine sans déchet: J4, un bâton pour les dents, une pierre pour les aisselles

Cette semaine, les libraires recevront la traduction française du livre à succès de Béa Johnson, Zéro déchet, qui relate l’histoire incroyable d’une famille de quatre personnes qui a réussi à limiter ses déchets à moins de 1kg par an. Parce que, à Métro, on aime ce genre de défis improbables (voir la diète Dollarama et Manger 72h sans dépenser un sou), on a décidé de relever le défi: vivre une semaine sans produire de déchet.

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C’est dans la salle de bain que le défi Zéro déchet a permis de faire les plus grandes découvertes. Personnellement, je suis déjà un client des magasins Lemieux qui vendent plein de produits ménagers en vrac: lessive, savon à vaisselle, shampoing, liquide pour les planchers etc… On vient avec ses vieux contenants et ils les remplissent. On paie au poids. C’est un peu plus cher que la moyenne, mais en même temps, les produits sont écolos et on évite de mettre pas mal de bidons en plastique au recyclage! Si vous deviez poser qu’un geste écolo, ce serait le plus simple à réaliser.

Malgré cela, j’ai voulu essayer le bicarbonate de soude pour remplacer le shampoing. Verdict: ça ne mousse pas, ce n’est pas très agréable au toucher, mais ça fonctionne. Après des années de tentatives infructueuses, mon taux de pellicules a aussi pas mal diminué. Joie!

En parlant de cette expérience au boulot, une collègue a avoué qu’elle utilisait cela depuis environ un an. Ses cheveux ne sont pas aussi brillants, mais ils deviennent graisseux moins rapidement et c’est moins chimique, note–t-elle. Surprise, elle est plutôt du genre chic, pas du tout le style granola, sortie tout droit de Woodstock!

Pour le brossage des dents, le résultat est moins concluant. N’ayant pas trouvé de brosse à dents compostable, je me suis rabattu sur le souak (sewak, siewak), un bâton-racine du genre fibreux dont on écorce le bout pour obtenir l’équivalent d’une brosse à dent. Pas besoin de dentifrice.

J’ai trouvé ce produit au marché Branche d’olivier. Mis à part l’essence, ça doit être la première fois que j’achète un produit Made in Arabie Saoudite. En plus, cette méthode respecte les préceptes du Coran! Mais au bout de trois jours, ma copine m’a fermement suggéré d’utiliser aussi de la soie dentaire. Et comme j’ai plutôt tendance à écouter les préceptes de ma blonde que ceux du prophète Mahommet, l’expérience souak n’aura pas de suite…

En cours de défi, j’ai aussi fini par trouver de la pierre d’alun (ou pierre de cristal) chez Jean-Coutu. En gros, c’est une pierre de sel. «Ça n’élimine pas complètement la transpiration,  mais ça combat les mauvaises odeurs et ça dure des années si on ne la casse pas», précise Béa Johnson, auteure du livre Zéro déchet.

Ayant des glandes sudoripares de compétition, j’avais un doute. Mais finalement, ça marche assez bien! Et là aussi, c’est beaucoup moins chimique.

Si vous voulez pousser encore plus loin les découvertes, allez jeter un coup d’œil à la boutique Club organique. C’est le magasin le moins bien situé que je connaisse (rue Frontenac, entre Rachel et Mont-Royal), mais vous y trouverez des éponges végétales, des cotons tiges bio et même de la litière écolo! On me suggère aussi chez Frenco, sur le boulevard Saint-Laurent.

Lundi, on regarde quelle quantité de déchets j’aurai produite en une semaine de défi… Bonne fin de semaine!

AJOUT: Plusieurs lectrices m’ont conseillé d’aller voir la boutique de cosmétiques naturels Lush. Effectivement c’est assez impressionnant. Savons à la coupe, shampoing durs et pleins d’autres produits de beauté vendus sans emballage. Par contre ce n’est pas donné.

Mon shampoing (voir photo) m’a coûté près de 13$. Je resterai donc fidèle à la «Petite vache», parce qu’elle le vaut bien! (humour à saveur cosmétique)