Martine Desjardins et Éliane Laberge répondent

Ma chronique dans le journal de jeudi revenait sur des déclarations récentes de Martine Desjardins et d’Éliane Laberge à la suite de l’annulation de la hausse des droits de scolarité par Pauline Marois. L’une a qualifié le lobby étudiant de « plus gros lobby au Québec », l’autre a parlé d’une « journée historique ».

J’ai écrit que ne partage pas leurs conclusions à ces points de vue, ni pour ce qui est d’avoir préservé l’accessibilité, que je ne croyais pas menacée. Le test de la réalité semble le démontrer. J’ai aussi émis dans le même texte de sérieuses réserves sur les rouages de la démocratie étudiante, comme je l’ai fait auparavant.

Dans ma chronique d’hier, j’ai enfin suggéré bien humblement aux deux leaders étudiantes qu’elles avaient gagné sur toute la ligne et pouvaient maintenant mettre tout leur poids dans des causes plus pressantes que de geler les droits de scolarité. J’ai donné l’exemple des personnes âgées, mal soignées, et des décrocheurs, trop nombreux.

Avant de renvoyer à leur réponse, je tiens à préciser que n’ai rien contre Martine Desjardins ou Éliane Laberge, que j’ai une sincère admiration pour Léo Bureau-Blouin, même si je crois qu’il s’est lancé en politique trop tôt, et que je ne me réveille pas la nuit pour penser aux droits de scolarité.

Je ne fais pas un « travail de sape ». J’analyse, je commente et j’écris de la façon la plus détachée possible. J’essaie continuellement de baser mon raisonnement sur des faits, et non sur des souhaits. Ça se peut que je me trompe. Je n’attends que d’être convaincu par un autre point de vue.

Enfin, je garde toujours à l’esprit le principe suivant : puisque tout ne peut pas être une priorité, qu’est-ce qu’on doit faire en premier avec des ressources limitées ?

Martine Desjardins, Éliane Laberge et ceux qui les ont soutenus peuvent être « fiers » de leur succès. Plutôt que de se battre simplement pour un gel, ils peuvent aussi passer à un autre niveau.

La réponse des présidentes de la FEUQ et de la FECQ à mon texte est ici.

p.s. à Martine et Éliane. Si jamais on se croise (et ça va me faire plaisir, parce que je partage vos objectifs à défaut des moyens), svp pas de « monsieur » comme dans votre lettre, je suis bien trop jeune, pis de toutes façon j’haïs ça.

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