Jeb Bush s’inquiète de la montée des extrêmes chez les républicains

L’ancien gouverneur de l’État de la Floride, Jeb Bush, figure très populaire au sein du Parti républicain, a émis certaines réserves sur le glissement de plus en plus accéléré vers la droite de son parti. Affirmant que ni son père, ni Ronald Reagan ne s’y retrouveraient réellement aujourd’hui, il croit que ces derniers auraient du mal à se tailler une place au sein d’un parti où les désaccords ne sont plus permis et la partisanerie exacerbée.

Jeb Bush dit douter profondément des stratégies proposées par le parti pour réduire le déficit. Il s’est surtout attardé à la ligne dure adoptée par rapport à l’immigration, affirmant qu’il fallait plutôt se montrer beaucoup plus humain envers des immigrants hispaniques travailleurs et respectueux des lois. Il regrette particulièrement l’éloignement du parti du genre de refonte totale des politiques d’immigration proposée par son frère.

Le dernier venu de la dynastie Bush, qui a accordé son soutien à Mitt Romney, ne cache pas son malaise face aux déclarations du candidat qui estime que les politiques controversées d’immigration en vigueur en Arizona devraient servir de modèle au reste des États-Unis. Il affirme que M. Romney s’est servi de cette prise de position pour se rapprocher d’un certain groupe d’électeurs mécontents, mais qu’il se retrouvait un peu coincé par ses déclarations. «Il reste à savoir s’il réussira à en sortir», s’est-il demandé.

Comme beaucoup d’autres au sein du parti qui se sentent un peu délaissés par la vague du Tea Party, Jeb Bush souhaiterait voir un peu plus de compassions parmi ses collègues conservateurs sur des questions de société.

L’influence grandissante du Tea Party au sein du Parti républicain est en train de sonner probablement le glas de la dynastie Bush et ce qu’elle représente aux États-Unis. Il faut rappeler que lors de la course à l’investiture, les candidats républicains semblaient vouloir oublier la présidence de George W. Bush. S’il en était question, c’était surtout pour la critiquer. Donc, il y a lieu de croire qu’effectivement, le Parti républicain n’est plus du tout ce qu’il était et qu’en changeant, il s’éloigne de plus en plus du conservatisme de ses pères fondateurs.

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