Le suspense reste entier à 3 jours de la présidentielle française

Photo: Francois Mori/AP

Dimanche prochain, le 22 avril, la France vivra probablement une des élections les plus palpitantes depuis l’instauration de la 5e République. La situation socio-économique extrêmement tendue rend les pronostics de plus en plus difficiles à établir à quelques heures de ce dixième rendez-vous des Français avec l’histoire.

Les derniers sondages démontraient un coude-à-coude assez serré entre les deux principaux adversaires. Les intentions de vote tournaient autour de 27% alternativement pour Sarkozy ou Hollande, dépendamment de la maison de sondages qui le réalise. Ces pronostics n’ont rien pour plaire à la candidate du Front national, qui a dénoncé au dernier jour de sa campagne la tendance médiatique à réduire ces élections à une espèce de lutte à deux entre le PS et l’UMP. Elle n’est pas la seule à pester. Nicolas Dupont-Aignant s’est également emporté contre ce qu’il qualifie de «dictature des sondages». «Le peuple français en a assez de subir des choix imposés, décidés par une petite classe qui s’est toujours trompée, qui a conduit le pays dans le mur de la dette, de la pauvreté, du chômage de masse».

Si la tendance continue normalement, le candidat socialiste devrait l’emporter au second tour de scrutin le 6 mai. On donne François Hollande gagnant à un peu plus de 55% des voix contre 45% à Nicolas Sarkozy. Mais l’histoire récente des élections présidentielles en France impose une certaine prudence. Le cynisme de l’électorat français avait fait mentir les sondages en 2002, avec un second tour opposant Jean-Marie Le Pen au président sortant Jacques Chirac. Pourtant rien ne laissait présager l’élimination du candidat de «la gauche plurielle».

Est-ce qu’il faut s’attendre à une répétition de l’histoire avec Jean- Luc Mélenchon? Je ne pense pas, car malgré ses talents d’orateur et ses 13% d’intentions de vote,  les propositions du candidat du Front de gauche manquent de pertinence pour un électorat français qui a besoin d’être rassuré. Il sera cependant déterminant dans une éventuelle victoire de Hollande au deuxième tour.

Une alliance qui sera beaucoup plus difficile à réaliser par Sarkozy avec le Front national. La fronde lancée à son dernier meeting mercredi par Marine Le Pen ne laisse présager rien de bon pour le président sortant qui devra capitaliser surtout sur les indécis qui oscillent encore autour des 25%.

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