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Les Québécois manquent de connaissances en matière d’énergie

Photo: Collaboration spéciale

Selon une étude conjointe entre le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) et l’Institut de l’Énergie Trottier, publiée mercredi, les Québécois manquent de connaissances dans le domaine de l’énergie ce qui pourrait nuire à l’établissement d’un débat constructif dans ce domaine. États des lieux.

Seulement 10% d’informés

Selon le sondage, 82% des 1010 Québécois interrogés en avril dernier déclarent manquer de connaissances quant à la situation énergétique du Québec. Ainsi, seulement 19% ont été correctement capables de dire que l’hydroélectricité et les biocombustibles représentaient de 41% à 60% de la demande énergétique de la province (48% pour être exact). En outre, seulement 29% des répondants savent que l’énergie photovoltaïque est une énergie renouvelable. Principalement parce qu’ils ignorent que le terme «photovoltaïque» est relié à l’énergie solaire. «En tant que société, avoir un bon niveau de connaissance permet de bien comprendre les enjeux et de mieux accepter certaines décisions, car on en comprend les aspects positifs et négatifs», illustre Miguel Anjos l’un des auteurs, en faisant notamment référence au projet de construction d’une nouvelle ligne à haute tension qui suscite la grogne dans Lanaudière.

Un quart de climato-sceptiques

Selon le sondage, 25% des Québécois doutent de l’existence des changements climatiques ou du fait qu’ils soient causés par l’Homme. Si l’on voulait caricaturer les résultats du sondage, le climato-sceptique moyen est un homme, sans diplôme universitaire, qui habite la grande région de Québec (le taux de climato-septiques y est de 44%) et qui s’informe principalement sur les réseau sociaux. M. Anjos préfère retirer de cet aspect du sondage le fait que 69% des Québécois reconnaissent le fait que les changements climatiques existent et sont causés par l’activité humaine. «On approche d’un consensus. Mais, quand il s’agit de payer pour financer des projets liés aux énergies renouvelables, il y a encore des réticences chez les Québécois et ça ne doit généralement pas se faire dans leur cour», note-t-il.

Le point de bascule

L’étude s’intéresse aussi à des seuils à partir desquels les Québécois consommeraient moins d’énergie. Il en ressort que 76% des habitants de la province réduiraient leur consommation d’électricité si leur facture augmentait de 50% (soit le prix en Ontario). En outre, 48% des répondants disent que si l’essence coûtait durablement 2$/litre, ils achèteraient une voiture électrique ou une voiture à faible consommation d’essence, ou les deux. En attendant, 42% des personnes interrogées disent qu’il faudrait privilégier l’exploitation du pétrole québécois (s’il existe) plutôt que d’importer du pétrole de l’ouest canadien (19%), comme c’est actuellement envisagé dans le cadre des projets de pipelines d’Enbridge et TransCanada.

 

Lire l’étude L’Énergie et les changements climatiques – Perception québécoises

 

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