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La théorie du cygne noir

Dans ma chronique de la se­­­­mai­ne dernière, je vous expliquais que la chute récen­te des marchés boursiers semble indiquer l’imminen­ce d’une seconde récession. Compte tenu des ratios cours-bénéfices et des taux obligataires actuels, c’est peut-être l’occasion de renflouer votre portefeuille d’actions.

L’histoire économique des 100 dernières années nous apprend que chaque période de repli est suivie d’une re-prise, dont l’ampleur vient contrebalancer les pertes su­bies. Au final, en effet, c’est la croissance qui l’emporte. Mais peut-être faites-vous partie de ceux qui estiment qu’on ne devrait plus se fonder sur l’observation empirique du passé pour prédire l’avenir.

Si oui, vous adhérez à la théorie du cygne noir. Dans son ouvrage intitulé The Black Swan, Nassim Nicholas Taleb appelle cygne noir un événement dont la probabilité de survenir est très faible, mais qui aurait des conséquences considérables s’il se réalisait.

Les Européens ont cru long­­temps que tous les cy­gnes étaient blancs, jusqu’à ce que Willem de Vlamingh découvre des spécimens noirs en Australie, en 1697. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un événement s’est toujours produit qu’il va se répéter de nouveau. La relance attendue pourrait ne pas avoir lieu.

Au plus fort de la crise financière de 2008, des investisseurs ont misé avec succès, non pas sur un redressement, mais plutôt sur une aggravation de la situation. Je pense notamment à Greg Lippmann, de la Deutdsche Bank, et à Michael Burry, de Cornwall Capital. Je ne vous recommanderai pas de prendre toutes vos épargnes pour les imiter. Mais si vous voyez un cygne noir à l’horizon, vous pouvez investir quel­ques dollars pour vous prémunir contre une baisse plus prononcée. Parlez-en à votre conseiller en placement.

Pour joindre notre chroniqueur finances@journalmetro.com

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