Philippe Pichet n’écarte pas que d’autres journalistes soient traqués
Même s’il se dit «préoccupé» par la traque du journaliste Patrick Lagacé, le directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Philippe Pichet, ne peut écarter la possibilité que d’autres journalistes fassent l’objet de traques similaires au cours de «situations exceptionnelles».
Le directeur a affirmé que, «à [sa] connaissance», aucun autre journaliste ne fait présentement l’objet d’une traque de la part du SPVM.
La Presse révélait lundi matin qu’un de ses chroniqueurs, Patrick Lagacé, avait été traqué dans le cadre d’une enquête du SPVM sur un de ses propres agents, Faycal Djelidi. Le SPVM aurait épié les appels entrants et sortants de son téléphone, ainsi que les données du GPS du combiné.
M. Pichet a réitéré que la traque avait fait l’objet d’un mandat et avait été approuvée par un juge. «Les policiers ont agi dans le cadre de la loi» et ont suivi les règles en place, a assuré M. Pichet. Pressé par les journalistes lors d’un point de presse, il n’a pas pu préciser quelles règles encadrent la traque d’un journaliste. «Je ne les ai pas avec moi ici», a-t-il expliqué.
Il n’a pas non plus été en mesure de dire précisément ce qui constitue un «situation exceptionnelle». Il a par contre affirmé que la situation avait été «sérieuse», et que le SPVM a le mandat d’enquêter sur ses propres policiers lorsque ceux-ci font l’objet d’accusations criminelles.
«Je suis très sensible devant cette situation. Je comprends que [les journalistes ont tous leur] travail à faire, mais nous aussi nous avons notre travail à faire», a-t-il déclaré. Il a assuré que le SPVM prenait la liberté de la presse et la liberté d’expression au sérieux.
Le directeur Pichet a démenti que le GPS du téléphone de M. Lagacé ait été activé par les policiers. Il a aussi affirmé que le maire de Montréal, Denis Coderre, a été mis au courant de l’histoire en lisant le journal lundi matin.
Détails à suivre.