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Pas de choc tarifaire avec l’arrivée de la nouvelle gouvernance des transports collectifs

Photo: Josie Desmarais/Métro

L’arrivée de la nouvelle gouvernance du transport en commun dans la région métropolitaine n’entraînera pas de choc tarifaire, a assuré le président du comité de transition, Paul Côté.

«Il y a des contraintes et des particularités qu’il faut respecter, mais je ne pense pas que le conseil d’administration [de la nouvelle Autorité régionale des transports métropolitains (ARTM)] ira dans cette direction», a-t-il dit lundi, en marge du déjeuner annuel de l’organisme Transport 2000.

M. Côté, qui prendra les rênes de l’ARTM à sa mise sur pied, a donné l’exemple d’une augmentation tarifaire de 5%, qui s’avère selon lui «assez improbable».

Le 1er juin prochain, l’Agence métropolitaine de transport (AMT) sera remplacée par le Réseau de transport métropolitain (RTM), qui sera en charge de l’exploitation des trains de banlieue et des autobus métropolitains, et par l’ARTM, qui sera, entre autres, responsable de la tarification des transports collectifs dans la région de Montréal. Son conseil d’administration doit approuver d’ici le 1er avril la politique touchant le cadre tarifaire pour mettre un peu d’ordre dans les quelque 700 titres de transport qui existent dans la région de Montréal.

«J’imagine qu’en 2018, on verra les premières manifestations des changements potentiels de la grille tarifaire, a mentionné Paul Côté. Est-ce que ce sera ultimement une grille révisée, harmonisée et simplifiée? Peut-être pas le premier jet, mais il y aura des améliorations.»

Dans le cas de la Société de transport de Montréal (STM), qui a décidé de geler ses tarifs au 1er janvier dernier, le conseil d’administration de l’ARTM pourrait décider de les réviser à la hausse l’été prochain. «[Les membres du conseil] auront l’autorité pour le faire, a fait savoir M. Côté. Est-ce qu’ils le feront? On verra en temps et lieu. […] On a encore du chemin à faire.»

Le projet de Réseau électrique métropolitain (REM), que prépare la Caisse de dépôt et placement du Québec pour la région de Montréal, suscite aussi des discussions d’ordre tarifaire. Regroupés au sein de la Coalition Climat Montréal, des opposants au projet, qui manifestaient lundi à l’extérieur de la Plaza Centre-Ville Evo – où se déroulait l’allocution de Paul Côté –, craignent que les tarifs bondissent de 20 à 33% en raison du coût élevé du projet (près de 5,9G$).

«Ça veut dire que la carte d’autobus coûterait 120$ à Montréal», s’est alarmé le professeur d’urbanisme de l’Université du Québec à Montréal, Jean-François Lefebvre, qui est membre de la coalition. Il s’attend aussi à ce que davantage de zones tarifaires soient créées sur l’île de Montréal.

«Je ne sais pas sur quoi ils se basent pour dire cela, a répliqué Paul Côté. Dans les scénarios qu’on regarde et sur lesquels on discute, on parle d’une intégration tarifaire qui fait en sorte que les tarifs soient unifiés et harmonisés.»

Une hausse tarifaire de l’ordre de 30% pourrait être envisagée si la Caisse prévoyait de tarifer elle-même les services du REM, ce qui n’est pas le cas, a insisté M. Côté. Il a indiqué qu’autant la Caisse de dépôt, le ministre des Transports, Laurent Lessard, que lui-même souhaitent une intégration des tarifs et des services.

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