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De l’aide pour les jeunes sans-papiers

young homeless boy sleeping on the bridge, poverty, city, street Photo: Getty Images/iStockphoto

Un nombre grandissant de jeunes sans-papiers se retrouvent sur le seuil de l’itinérance à Montréal, constate l’organisme Dans la rue. Ceux-ci pourront dorénavant être mieux dirigés grâce à un partenariat avec le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

«Les besoins augmentent clairement, on a de plus en plus de jeunes qui ont des statuts complexes en termes d’immigration, indique la directrice de Dans la rue, Cécile Arbaud. Il y a eu 20% d’augmentation de ces demandes dans la dernière année.» Ceci représente une cinquantaine de cas, qui peuvent être des réfugiés ou des étudiants étrangers dont le visa a expiré et qui ne peuvent pas travailler. «Ils sont souvent démunis, seuls et se tournent vers nous, dit Mme Arbaud. On offre des choses de base, de l’hébergement, des repas, mais il faut les sortir rapidement du risque d’itinérance.»

Ce partenariat est une initiative de l’Association du jeune Montréal (AJM) qui a eu l’idée de regrouper le HCR et Dans la rue. «Ils ne s’étaient jamais parlé avant, relate le porte-parole de l’AJM, Julien Nepveu-Villeneuve. Dans la rue n’a souvent pas les outils pour répondre aux principaux problèmes, notamment légaux, de ces personnes. Tandis que le HCR, qui est la référence là-dessus, pourra former les intervenants et assurer un contact avec les bonnes ressources.»

Selon M. Nepveu-Villeneuve, les deux groupes gagnent à se parler. «On a vu un cas concret la semaine dernière d’un jeune Somalien, dont la Direction de la protection de la jeunesse s’occupait, mais qui s’est retrouvé dans la rue, illustre-t-il. Le HCR a rapidement vu qu’il n’aurait pas dû passer entre les mailles du filet.»

«Ça nous a ouvert les yeux sur certaines réalités, indique la conseillère juridique au HCR, Denise Otis. Les gens sans-papiers ne tombent pas tous sous notre compétence, qui est au niveau des demandeurs d’asile. Mais on a vu des gens qui ont pu faire une demande de protection internationale après avoir été pris en charge par Dans la rue.» La conseillère juge que le HCR pourra de son côté bénéficier des compétences de l’organisme de lutte à l’itinérance en matière de santé mentale. «Une préoccupation que le HCR a est que des gens avec des problèmes de santé mentale se trouvent parfois en détention, ce qui peut aggraver leur situation», soutient-elle. Mme Otis souligne que le nombre de demandeurs d’asile a augmenté au Canada récemment.

Collecte de fonds

AJM organise une soirée-bénéfice pour amasser des fonds pour le HCR et Dans la rue le 19 mai prochain. «Chaque organisme recevra 50% des fonds et cet argent servira à financer le partenariat. S’il y a plus d’argent, ça servira aux activités quotidiennes», explique Julien Nepveu-Villeneuve.

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