Soutenez

Crise au SPVM: Projet Montréal veut plus de transparence

Le quartier général du SPVM Photo: Mario Beauregard / Métro

Afin de «réellement mettre fin à la culture du secret» au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Projet Montréal souhaite que chaque rencontre de la Commission de la sécurité publique de Montréal soit publique.

S’inspirant des villes de Toronto et Vancouver qui proposent des séances accessibles aux citoyens, l’opposition officielle à l’hôtel de ville a fait cette demande lundi après-midi, lors de la séance mensuelle du conseil municipal. Celle-ci survient alors que les élus membres de la Commission de la sécurité publique, qui étudient les budgets et les rapports du SPVM, siégeront en public ce vendredi, à la demande du chef de police, Philippe Pichet, qui détaillera un plan d’action pour remettre en ordre le service policier montréalais.

«Les crises se sont accumulées et les scandales ont pris de l’ampleur, car il existe une culture du secret au sein du SPVM», a déclaré Valérie Plante, chef de Projet Montréal. Sa formation politique avait exigé le mois dernier que les réunions de la Commission de la sécurité publique soient publiques à la suite de nouvelles révélations sur des allégations et fabrications de preuves au sein du service des enquêtes internes du SPVM.

«Le maire manque beaucoup de leadership, a précisé Valérie Plante. Il faut travailler en profondeur, proposer une transparence qui va être permanente.»

Un «faux débat» pour Denis Coderre
Rappelant une nouvelle fois que Philippe Pichet «est l’homme de la situation», le maire de Montréal, Denis Coderre, a évoqué «un faux débat». «Il y a une réalité de la vie, a-t-il dit. On parle d’information qui est très sensible. Il doit y avoir des huis clos pour ne pas créer de problèmes aux enquêtes en cours.»

Cet argument qui n’a pas convaincu Projet Montréal, même si le maire de Montréal a indiqué «ne pas avoir de problème» pour la tenue de quelques séances en public. Expliquant «comprendre» l’utilité des huis clos, notamment pour les dossiers de lutte contre le terrorisme et les crimes organisés, le conseiller de Projet Montréal, François Limoges, a souhaité une plus grande ouverture de la part de l’administration municipale.

«Ça ferait du bien aux cadres du SPVM et à tout le monde d’être sous l’œil du public, a estimé l’élu de Rosemont-La Petite-Patrie. Ça donne une plus grande rigueur, ça oblige d’aller un peu plus au fond des choses et ça permet de s’habituer à répondre à la population.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.